Biométhane : Les Malécites veulent leur part
« Cela vient affirmer encore une fois la non-reconnaissance des deux paliers gouvernementaux envers les nations autochtones », a mentionné Anne Archambault, Grand Chef.
« La Première Nation Malécite de Viger se doit d’être consultée et accommodée pour cet important projet qui s’établira sur ses terres ancestrales, comme le confirme la plus haute cour du Canada, c’est-à-dire : La Cour Suprême du Canada. En effet, l’obligation de consulter et d’accommoder que les deux niveaux de gouvernement ont envers nous, est basée sur l’honneur de la Couronne, tel que précisé par la Cour Suprême du Canada, dans les Arrêts Haïda et Indian Taku River », d’ajouter Mme Archambault.
Rappelons qu’il s’agit d’un projet de 14,7 M $. Au niveau fédéral, un montant de 4,1 M $ provient du Fonds pour l’infrastructure verte tandis qu’au niveau provincial, les 4,7 M $ sont issus du nouveau Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage. Ces aides financières se combinent à la participation du milieu via la SÉMER formée de trois partenaires, soit 11 municipalités rurales de la MRC de Rivière-du-Loup, la Ville de Rivière-du-Loup et l’entreprise privée Envirogaz inc.
Il s’agit de la première usine au Québec générant du biométhane, un carburant renouvelable, à partir des matières résiduelles organiques provenant des collectes municipales. La Ville de Rivière-du-Loup est propriétaire et gestionnaire du lieu d’enfouissement technique et du centre de tri, en plus de faire maintenant partie de la SÉMER administrant la prochaine usine de biométhanisation.
L’usine traitera annuellement un volume d’environ 18 000 tonnes métriques de résidus organiques produisant 1,4 million de mètres cubes de biométhane épuré. Cette quantité de biométhane permettra de remplacer annuellement 1,4 million de litres de diesel, soit la quantité de carburant de 30 camions consommant 45 000 litres de diesel chacun par année.
Pour ce qui est des revenus anticipés, les partenaires prévoient effectuer la vente du biométhane pour l’alimentation de camions adaptés, mais également obtenir des montants provenant de crédits carbone d’une éventuelle bourse nord-américaine. Évidemment, le projet permettra aussi la création d’emplois directs et indirects.
De plus, plusieurs organismes et une douzaine d’entreprises de la région sont présentement à l’œuvre pour maximiser les retombées locales et régionales de l’implantation de l’usine et afin d’implanter un centre de recherche, de formation et de développement de produits et services reliés à la biométhanisation.
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