Rivière-du-Loup • Le projet de biométhanisation de la MRC de Rivière-du-Loup ne fait pas que des heureux. Dans la MRC des Basques, certaines municipalités songeraient même à se lancer dans leur propre projet de compostage, une alternative présentée comme moins coûteuse pour elles, comparativement à la troisième collecte du bac brun. Différentes solutions se trouvent actuellement sur la table de la MRC qui doit faire son choix d’ici quelques semaines.

« Nous cherchons une solution globale qui tiendra compte des particularités de notre MRC », explique le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis. Ce dernier allègue que pour des municipalités peu populeuses et éloignées de l’usine de biométhanisation, le nerf de la guerre, c’est le coût du transport.

M. Denis soutient que les coûts en argent et en environnement viendraient anéantir le gain environnemental qu’est sensée apporter la biométhanisation. L’une des solutions actuellement envisagées par la MRC est donc de réunir Sainte-Rita, Saint-Guy et Saint-Médard dans un projet de compostage commun.

« La technologie est déjà existante et pourrait être appliquée à la réalité de ces trois municipalités. Ce serait géré localement, un circuit court avec peu de transport. Nous pourrions faire la démonstration au site d’enfouissement qu’il y a compostage et que nous en faisons la gestion », soutient le préfet.

Quant à elles, les municipalités plus urbanisées comme Trois-Pistoles continueraient de participer au projet de biométhanisation de Rivière-des-Vases. Une collecte regroupée des municipalités plus urbanisées contribuerait aussi à faire diminuer le coût de cette troisième collecte.

Toutefois, il demeure difficile pour les municipalités de s’engager dans un projet, y incluant la biométhanisation, alors que peu de chiffres et d’estimations de coût sont actuellement disponibles. « La première étape, c’est d’avoir une autorisation de l’ensemble de notre conseil », souligne M. Denis.

CONSEIL
Ainsi, le mercredi 20 janvier, lors de la réunion du conseil des maires de la MRC des Basques, ces derniers ont été invités à se prononcer sur une proposition en ce sens. La MRC a demandé aux municipalités de déléguer une partie de leurs pouvoirs afin de lui permettre d’offrir une gestion globale dans le dossier des matières organiques putrescibles de la MRC.

À la demande de Sainte-Rita, qui a souhaité avoir plus de temps pour étudier la proposition, le vote a été annulé. « L’échéance est serrée. Le plan des matières résiduelles nous oblige à sortir les matières putrescibles des vidanges au plus tard le 1er novembre 2010», souligne le préfet. Le vote sera donc repris lors de la prochaine réunion, prévue le 10 février.

De son côté, la MRC de la Haute-Gaspésie a déjà confirmé qu’elle ira de l’avant avec une collecte des matières putrescibles. Le fruit de cette cueillette sera ensuite acheminé à l’usine de biométhanisation de Rivière-des-Vases.