L’avenir de Gros-Cacouna passe par le réseautage
Cacouna • S’il faut en croire le nouveau président de la Commission régionale du port de mer de Gros-Cacouna, Gilles D’Amour, l’avenir du port pourrait bien passer par le réseautage. Un projet d’alliance avec trois autres ports est déjà sur les rails.
M. D’Amour confirme qu’il y a déjà un projet en cours de réseautage stratégique des quatre ports régionaux d’intérêts nationaux. Il s’agit de ceux de Baie-Comeau, Gaspé, Matane et Gros-Cacouna. Quatre ports de semblable envergure qui ont tous le même statut auprès de Transports Canada.
Selon le président de la Commission, les quatre ports ont beaucoup en commun. Tous les quatre relèvent de corporations à but non lucratif qui veillent au développement des infrastructures, qui sont toujours la propriété de Transports Canada. « Mais nécessairement, avec très peu de budgets », souligne M. D’Amour.
Un projet d’étude s’est donc mis en branle. Le rapport devrait être déposé d’ici la fin février. De nombreux éléments ont été étudiés, ayant pour but le développement et l’accroissement des volumes de marchandises qui transitent dans ces ports. L’un de ces points, qui seront abordés dans l’étude, se révèle être les économies dites d’échelle.
« C’est de voir si les quatre ports ensemble nous pouvons attirer quelque chose qui aurait du sens, qui ferait augmenter notre volume. Nous pourrions négocier des tarifs plus abordables, être plus compétitifs. Nous sommes dans les premiers balbutiements, mais ça peut être porteur », commente M. D’Amour. Selon lui, le ministre fédéral des Transports, John Baird, s’est montré attentif et ouvert.
Le port de mer de Gros-Cacouna n’a pas renoncé à l’idée d’accueillir des croisiéristes comme ce fut le cas avec le Caledonia le mercredi 18 juin 2008.
Photo : François Drouin
CABOTAGE
Concernant le cabotage, M. D’Amour soutient que le gouvernement du Québec est toujours intéressé et pourrait participer financièrement, mais c’est la réponse des industriels qui se fait attendre. « Ce n’est pas une petite affaire, ça prend des compagnies de camionnage intéressées et qui devront changer leur logistique, leur façon d’opérer », souligne Gilles D’Amour.
La crise forestière qui frappe la Côte-Nord n’est pas non plus étrangère à la situation. « Il y a tellement moins d’entreprises et leur marge de manœuvre est tellement plus restreinte », ajoute-t-il.
N.M. TRANS-ST-LAURENT
Concernant le dossier de la traverse Rivière-du-Loup / Saint-Siméon, il semble bien que l’idée d’un débarcadère temporaire aménagé au port de Gros-Cacouna soit abandonnée. « La Société des traversiers du Québec n’a pas fait de demande en ce sens. Ce n’est pas à Clarke (à qui appartient la traverse) de le faire, l’entreprise n’est que le transporteur », explique le directeur général de la traverse et capitaine du N.M. Trans St-Laurent, Marc Harvey.
Le directeur des communications de la Société des traversiers du Québec, Jean Cantin, a soutenu que les dates d’arrêts de la traverse ne justifient pas la construction d’infrastructures temporaires, surtout au coût de 2 M$.
« Les travaux forceront l’arrêt de la traverse à compter du 15 septembre 2010 et elle reprendra le 15 juin 2011. Une date qui a été choisie pour minimiser les impacts de l’achalandage, notamment lors de la saison touristique », souligne M. Cantin.
Ce dernier rappelle que le processus d’aménagement du quai a été entamé il y a déjà quatre ans. Il soutient que lors des consultations, l’idée d’effectuer une desserte ailleurs n’avait pas été retenue.