Une bouée de sauvetage pour la traverse Trois-Pistoles/Les Escoumins
Toutefois, en assemblée générale le 26 février dernier, la Compagnie de navigation des Basques a été incapable de convaincre ses actionnaires d’injecter de nouveaux capitaux afin de permettre au navire L’Héritage 1 d’entreprendre la prochaine saison.
« Il nous manque 160 000 $ pour débuter la saison. Lors de la dernière assemblée générale, nos actionnaires ont manifesté le désir de ne pas aller plus loin dans une sortie d’argent », raconte le président de la Compagnie de navigation des Basques et maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux (photo).
Ce dernier ne s’avoue pas vaincu et soutient que la convention entre actionnaires permet au conseil d’administration de l’entreprise de décréter l’émission de nouvelles actions de l’ordre du besoin, en l’occurrence 160 000 $. « Les actionnaires qui n’embarqueront pas se verront diminués », souligne M. Rioux. Les actions émises seront proposées aux actionnaires privés et par la suite au public.
DETTE
Quant à la dette de près de 1 M$ en elle-même, M. Rioux affirme que des demandes ont été déposées auprès des créanciers. « Nous travaillons actuellement à des solutions afin de radier certaines dettes et de refinancer la dette actuelle de façon à ce qu’elle se trouve un peu plus soulagée », raconte le président de la Compagnie de navigation des Basques.
Sans vouloir en dire plus, Jean-Pierre Rioux assure que l’entreprise est en bonne voie de voir sa dette être considérablement revue à la baisse. « Ça fait un mois et demi qu’on y travaille et c’est extrêmement positif », soutient-il. M. Rioux souligne que l’entreprise ne pourra pas continuer ses activités si la dette ne diminue pas.
La Compagnie de navigation des Basques est constituée à 49 % d’actionnaires privés, 44 actionnaires au total, et à 51 % par la Régie intermunicipale qui regroupe les municipalités de Notre-Dame-des-Neiges, Trois-Pistoles, Les Escoumins et le conseil de bande Essipit. La compagnie espère que d’ici le début avril, la dette sera réduite d’un demi-million.
TRAVERSE
Quand on lui demande si la région des Basques et des Escoumins a les moyens de s’offrir un tel service, Jean-Pierre Rioux fait remarquer qu’avant son interruption de service dû à la dégradation des quais, le service de traverse entre Trois-Pistoles et Les Escoumins était rentable.
« Nous étions rentables, mais entretenir L’Héritage 1 sans pour autant avoir des revenus, c’était plus de 100 000 $ de dépenses par année. La Compagnie de navigation des Basques avait employé près de 800 000 $ cinq ans avant son interruption et tout était déjà remboursé », fait observer le maire.
Il met aussi de l’avant les retombées économiques liées au tourisme et aux emplois qui en découlent. Selon lui, ce sont 30 emplois, au minimum, qui relèvent directement de ce service, seulement pour la région de Trois-Pistoles.
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