La Chambre de commerce milite pour le maintient du service postal existant pour les entreprises
On retrouve entre autres, parmi les critères choisis par la société canadienne des Postes afin de déterminer si la livraison en entreprise est possible, celui de recevoir une moyenne de 25 lettres par jour. Ce volume, relativement élevé de courrier, représente la réception de 500 lettres par mois, ce que peu d’entreprises et d’organisations dans l’Est-du-Québec sont en mesure d’atteindre.
« Seul un nombre très restreint d’entreprises de Rivière-du-Loup dépasse cette moyenne en cumulant les réceptions de tout l’Est-du-Québec. Nous trouvons donc que cette limite arbitraire de 25 lettres par jour est démesurée et ne tient pas compte de la réalité d’affaires des entreprises de la MRC » indique Pascal Gagnon, directeur général.
Postes Canada indique dans une lettre d’information qu’ils ont transmise aux entreprises que certaines d’entre elles ne reçoivent pas de courrier tous les jours, ce qui justifie une diminution du service. Le facteur devra tout de même passer devant toutes les entreprises concernées puisque 25 entreprises se qualifient pour continuer de recevoir le courrier, ce qui pourrait être révisé à la baisse lors de prochaines évaluations.
Postes Canada
La Chambre de commerce a rencontré jeudi passé le Chef de zone de Postes Canada au bureau de Rivière-du-Loup, René Marin, pour lui transmettre la pétition ainsi que des lettres demandant à Poste Canada de réviser cette décision inéquitable pour les entreprises. Ces documents seront transmis à la responsable des communications chez Postes Canada, Line Brien.
Selon Postes Canada, les secteurs du parc industriel et du boulevard Cartier du viaduc de l’autoroute 20 à la Pointe sont considérés comme dans un secteur rural. Le nombre d’entreprises dans le parc industriel est en constante croissance et il y a de nombreux développements résidentiels à Rivière-du-Loup, ce qui augmente la superficie de la ville. Postes Canada ne juge pas opportun de redéfinir le secteur obtenant le service de
livraison quotidienne garantie et préfère développer les nouveaux quartiers en boite postale commune.
Pour la Chambre de commerce, la quantité minimale de lettres à livrer par jour est un mauvais prétexte pour réduire les services et ajoute à la pression déjà importante subie par nos entrepreneurs.
« Qu’est-ce qui empêche Postes Canada de décréter une norme encore plus élevée pour réduire encore plus le service? Comment la société peut-elle demander à ses clients une norme aussi élevée de service alors qu’elle ne reçoit elle-même que 10 lettres par jour en moyenne? Les PME et les micro-entreprises représentent une part importante de l’économie de la région et ils envoient beaucoup de courrier dans le cadre de leurs affaires » selon M. Gagnon.
Il existe de nombreux moyens pour réduire l’envoi de courrier pour une entreprise et la Chambre de commerce pourrait promouvoir ces différentes techniques comme moyen de pression si Postes Canada n’est pas prêt à réviser cette décision.
3 commentaires