Une aide de 4,4 M$ au projet de biométhanisation
C’est donc sous la forme d’un prêt garanti de 4 M$, au taux d’intérêt préférentiel de 2 % et remboursable sur 20 ans, ainsi qu’une subvention de 400 000 $ que le député conservateur de Montmagny – L’Islet – Kamouraska – Rivière-du-Loup, Bernard Généreux et la mairesse de Bromont et membre du Conseil national d’administration de la Fédération canadienne des municipalités, Pauline Quinlan, ont présenté un chèque (voir photo) au préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable (SÉMER), Michel Lagacé.
Le préfet n’a pas caché sa joie. « 4,4 M$, ça ne change pas le monde, sauf que… », a-t-il lancé à la blague. Sauf qu’avec cet appui financier, la SÉMER, qui regroupe la Ville et la MRC de Rivière-du-Loup, pourra réaliser ses installations de biométhanisation servant au traitement et à la valorisation des matières résiduelles organiques au lieu d’enfouissement technique de Rivière-des-Vases, à Cacouna.
« Cet appui permettra aussi à la MRC d’implanter un système de tri à la source des déchets », a rappelé le député Bernard Généreux. La MRC pourra donc mettre en place la collecte à trois voies sur l’ensemble de son territoire. « Il y aura optimisation du transport qui fera que malgré le faible volume en milieu rural on arrive à atteindre une certaine rentabilité », ajoute le maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Philippe Dionne.
Présents sur la photo de gauche à droite : (1ère rangée ) Philippe Dionne, maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Bernard Généreux, député fédéral de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Ghislaine Daris, mairesse de Cacouna, Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la SÉMER, Pauline Quinlan, mairesse de la Ville de Bromont et membre du Conseil national d’administration de la FCM, Lucien Gendron, conseiller de Saint-Modeste, Yvon Caron, maire de Saint-François-Xavier-de-Viger.
(2e rangée) Jean-Pierre Gratton, maire de Saint-Épiphane, Raymond Duval, directeur de la MRC, Serge Forest, maire de L’Isle-Verte, Louis Vadeboncoeur, maire de Notre-Dame-du-Portage, Denis Fortin, conseiller de Saint-Antonin, Michel Morin, maire de Rivière-du-Loup et André Roy, maire de Saint-Arsène.
Photo : François Drouin
ARGENT
Ce nouvel octroi porte le total des prêts et subventions accordés au projet à plus de 13 M$, soit 1 M$ de moins que les coûts estimés de l’ensemble du projet de 14,7 M$. Du million manquant, le préfet souligne que la somme de 660 000 $ sera absorbée par les communautés locales.
Cet argent servira notamment à faire l’acquisition des fameux bacs bruns ainsi qu’à la transformation des camions. Toutefois, dans ces deux cas, des subventions de l’ordre de 30 % viendront alléger la facture. « Il faut comprendre que c’était déjà prévu dans nos budgets », assure M. Lagacé.
CACOUNA
Questionné sur les retombées dont bénéficiera la municipalité de Cacouna, où se situe le site de Rivière-des-Vases, Michel Morin a répondu : « Il va y avoir une évaluation municipale, et l’évaluation municipale va être imposable et si c’est imposable, on va payer nos taxes c’est évident. Pour ce qui est du reste, il y a un service qui est livré et dont bénéficiera la municipalité de Cacouna comme toutes les autres municipalités de la MRC.
PROJET
Le projet de digestion anaérobie devrait permettre à la MRC de poursuivre l’objectif de réduction de 60 % de l’enfouissement des matières résiduelles organiques. Rappelons que la future usine de biométhanisation devrait traiter annuellement un volume d’environ 18 000 tonnes métriques de résidus organiques et produira 1,4 million de mètres cubes de biométhane épuré, qui devrait permettre de remplacer annuellement l’équivalent de 1,4 million de litres de diesel.
À ceux qui doutent du rendement de cette technologie, le préfet de Rivière-du-Loup a tenu à se faire rassurant : « Effectivement, c’est nouveau en Amérique, mais le concept est éprouvé et fonctionnel depuis plus de 30 ans dans certains pays d’Europe, notamment en Suède ». L’échéancier est fixé au printemps 2011, plus précisément en avril. Les travaux pourraient donc s’amorcer dès l’automne prochain.
On soutient aussi que le projet permettra de dégager des bénéfices nets après 24 mois.
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