Rivière-du-Loup – Les perspectives de développement du parc industriel de Rivière-du-Loup sont très intéressantes. À ce sujet, le maire Michel Morin se fait optimiste. Il fait même une projection avançant que le parc affichera « complet » d’ici quatre à cinq ans. Les terrains disponibles en ce moment seront alors tous occupés, prévoit-il.

Actuellement, le taux d’occupation actuel des espaces est de 80 %. Soixante entreprises ont choisi le parc industriel comme site d’exploitation de leurs opérations. Huit terrains sont présentement disponibles dans le périmètre désigné Phase 3-B et autant en ce qui concerne celui de la Phase 3-C. Douze autres terrains, plus spacieux, sont également à vendre dans le secteur de la Phase 3-D.

La Ville prévoit mettre en vigueur une nouvelle tarification se rattachant à la vente de terrains dans le parc d’ici la mi-juillet, laquelle sera particulièrement avantageuse pour toute entreprise à vocation industrielle, comme l’explique M. Morin.

Ainsi, il en coûtera 0,55 $ le pied carré, ou 5,95 $ le mètre carré, à toute nouvelle entreprise de production emménageant dans le parc. Les entreprises de service, soit celles spécialisées dans le transport, l’entretien mécanique, la construction, l’entreposage, etc., non productrices au plan industriel, devront se soumettre à une tarification de 1,49 $ le pied carré, ou 16 $ le mètre carré. Enfin, celles qui avaient déjà pignon sur rue à Rivière-du-Loup, dans un autre secteur de la Ville, et qui viendront s’y installer défraieront 1,11 $ le pied carré ou 12 $ le mètre carré, à l’achat d’un terrain.

Un crédit de taxes foncières sera alors accordé à toute nouvelle entreprise ou entreprise déjà existante venant s’implanter dans le parc industriel, crédit prévoyant une exemption de 100 % au cours des deux premières années, de 75 % la troisième et de 50 % la quatrième, et ce jusqu’à concurrence de 125 000 $ par année. De plus, les entreprises déjà installées dans le parc qui procéderont à un agrandissement ou à l’ajout d’une nouvelle bâtisse pourront également bénéficier du crédit de la taxe foncière, mais tout dépendra de la valeur ou de l’importance des nouveaux investissements.

M. Morin ajoute que ce crédit sera modulable en fonction de l’intégration de mesures à caractère environnemental touchant notamment l’énergie propre et la limitation de rejets polluants.

SECTEUR INDUSTRIEL ARMAND-THÉRIAULT

Dans le secteur industriel Armand-Thériault, les terrains disponibles seront vendus à un tarif de 2 $ le pied carré. Le crédit de la taxe foncière qu’on accordera aux nouvelles entreprises ou celles déjà existantes s’y établissant sera de l’ordre de 75 % la première année, de 50 % les deux années suivantes et de 25 % la quatrième année. Ce crédit s’appliquera aux entreprises qui auront payé 2 $ ou moins le pied carré à l’achat d’un terrain, indique M. Morin. Ce secteur est de propriété privée.

MOTEL INDUSTRIEL

Le motel industriel, un projet mis de l’avant il y a quelques années et géré par un organisme sans but lucratif, offre de belles possibilités aux gens d’affaires désireux de s’implanter dans le parc industriel. Les esquisses du bâtiment ont été réalisées sur le terrain prévu à cette fin; tout est en place pour accueillir ses premiers occupants, qu’ils soient locataires, acheteurs ou qu’ils possèdent une clause de location avec option d’achat. Son potentiel est de trois bâtisses de 3 000 pieds carrés. Groupe CNP a été la première entreprise du parc industriel à investir dans un tel projet, avec succès.

Le développement durable à court, moyen et long terme est au cœur de la vision de la Ville de Rivière-du-Loup et des gestionnaires du parc industriel. Les axes de développement priorisés sont en lien direct avec les ressources de la région. Transformation de la tourbe, technologies agroenvironnementales, écoconstruction, récupération de matières recyclables sont des créneaux industriels dont on poursuivra l’exploitation, indique le maire Morin, ajoutant que la maillage d’entreprises en vue de créer de nouvelles synergies et de nouveaux créneaux favorisera l’intégration et l’autosuffisance régionale sans devoir importer de produits de d’autres régions.

Il donne pour exemple la création en 2009 de Thermo BSL, une nouvelle entité industrielle née de la mise en commun de l’expertise dans la production de verre de Prelco et de celle dans la fabrication de portes et fenêtres de Lepage Millwork, ce qui a permis de mettre ce projet de l’avant et de produire un produit isolant performant.

CARREFOUR GIRATOIRE

Les terrains récupérés le long du carrefour giratoire, à l’ouest du boulevard de l'Hôtel-de-Ville, couvrent 500 000 pieds carrés. Situés dans une zone commerciale très avantageuse, les espaces disponibles appartiennent au gouvernement québécois mais la Ville pourrait avoir le mandat de les vendre à des entreprises d’affaires touchant le commerce au détail. M. Morin pense notamment à des commerces tels que Winners, Clément, Future Shop ou autres du genre. Mais il est d’ores et déjà exclu d’offrir ces terrains à des chaînes de restaurants, de type « fast food » ou autre…

Est-il besoin d’ajouter que la situation géographique de Rivière-du-Loup l’avantage au plus haut point. Les perspectives de développement de son secteur industriel et par extension de sa communauté d’affaires contribuent à l’essor démographique et économique de la Ville même et de la région immédiate.