Exploration et exploitation dans l’estuaire du Saint-Laurent : Québec annonce une interdiction immédiate
Accompagnée de Pierre Legaré de la firme québécoise AECOM Tecsult, Mme Normandeau expliquait que Québec en était venu à cette décision à la suite de l’analyse des résultats de la première évaluation environnementale stratégique (EES-1), laquelle tient compte de facteurs de sensibilité importants touchant la faune et la biologie marine de ces secteurs ainsi que de la santé de la population, qu’on estime à plus de 180 000 personnes. Et cette interdiction a force légale.
« Notre gouvernement a toujours soutenu que les activités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en milieu marin devaient être réalisées dans une perspective de développement durable et qu’il ne devait pas se faire à n’importe quel prix. »
La première évaluation environnementale stratégique (EES-1) permet de confirmer que le bassin concerné comprenant l’estuaire et la zone nord-ouest du golfe est un milieu complexe et fragile. « De l’Île d’Orléans jusqu’à lÎle d’Anticosti, de nombreuses communautés dépendent des activités liées au tourisme ou à la pêche commerciale et il est hors de question de développer une nouvelle filière au détriment de d’autres déjà existantes », ajoutait la ministre.
Photo : Hugues Albert
Cette première évaluation environnementale stratégique avait été lancée en juillet 2009 et elle portait sur la mise en valeur des hydrocarbures en milieu marin. Une deuxième évaluation a été lancée en mars 2010 et elle porte spécifiquement sur le bassin de la baie des Chaleurs, le bassin d’Anticosti, au nord du golfe, et le bassin de Madeleine, au sud du golfe. Le rapport de cette deuxième évaluation sera complété à l,automne de 2012.
PREMIÈRE RENCONTRE AVEC LE BAS-SAINT-LAURENT
Mme Normandeau rencontrait au cours de sa visite différents intervenants socio-économiques du Bas-Saint-Laurent. Au cours de la journée, elle a aussi eu l'occasion d'échanger avec les élus des MRC de Kamouraska et de Témiscouata sur certains dossiers tels que le redécoupage de la carte électorale, l'avenir de l'usine de Bombardier et la création du Parc national du Témiscouata.
Le but de cette visite était d’échanger avec les gens dans leur milieu afin de connaître leurs préoccupations régionales, expliquait-elle. Elle a aussi profité de cette rencontre pour réitérer l’engagement du gouvernement à l'égard du Bas-Saint-Laurent. « Tous ensemble, nous nous sommes engagés à poursuivre le travail accompli par notre collègue et ami Claude Béchard. »
Lors de ces rencontres, la ministre a précisé aux différents intervenants que Guylaine Sirois, conseillère politique régionale, assurerait le suivi des projets régionaux. En ce qui concerne plus spécifiquement les électeurs de Kamouraska-Témiscouata, elle a tenu à confirmer que les deux bureaux de circonscription, à Saint-Pascal et Pohénégamook, demeureraient opérationnels et que les citoyens pourraient s'y rendre pour recevoir des services jusqu'à la tenue de l'élection partielle.
Commentaires