L'Association des hôteliers dénonce le blocus des sentiers
Le blocage de l’accès aux sentiers praticables en motoneige sur les terres agricoles du Québec va entraîner des pertes considérables chez de nombreux hôteliers. On estime à 25 à 30 % la perte actuelle des revenus si le conflit ne se règle pas dans les prochains jours.
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La courte saison de pratique de cette activité s’échelonne de la mi-décembre à la mi-mars, donnant une grande importance à chaque journée perdue en raison de ce conflit, estime l'Association. Une série d’annulations est prévue chez les forfaitistes-organisateurs de circuits en motoneige pour les clientèles touristiques étrangères dès les premiers jours de janvier.
Ces annulations risquent d’entraîner des conséquences néfastes sur le plan des ressources humaines. « Alors qu’on anticipe déjà des problèmes de pénurie de personnel en région, les hôteliers risquent d’avoir à faire de mises à pied cet hiver, laissant présager du même coup que ces employés trouveront un autre emploi qui les rendra indisponibles lors de la prochaine haute saison estivale », a laissé savoir l'AHQ dans un communiqué.
L’AHQ presse les différentes instances à trouver une solution dans les meilleurs délais afin d’éviter que la situation ne s’envenime et qu’une escalade dans les moyens de pression ne surviennent entre les deux groupes qui ont été jusqu’ici d’importants partenaires d’affaires. La viabilité et la compétitivité de certains établissements hôteliers dépendent du succès de la saison hivernale et la situation actuelle met en péril les résultats attendus.
« Les hôteliers pris en otage par l’UPA, considèrent qu’il s’agit d’une étrange façon de remercier un partenaire de longue date qui met en valeur les produits régionaux », affirme Danielle Chayer, vice-présidente et directrice générale de l’AHQ.
Rappelons qu’un conflit similaire a touché les hôteliers en 2005 avant la mise en place d’un moratoire et il a fallu quelques années pour récupérer les pertes encourues. Le conflit actuel risque non pas de toucher les résultats de la prochaine année mais de la prochaine décennie, estime-t-on du côté de l'AHQ.
Pour appuyer le tout, cette lettre a été envoyée au premier ministre Jean Charest.
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