L'amélioration des marchés dans la mire du Syndicat des producteurs forestiers
C’est dans ce contexte que se tient l’assemblée générale annuelle de l’organisation ce vendredi, où plusieurs sujets occuperont les délibérations.
Mentionnons entre autres l’amélioration des marchés, la répartition équitable et efficace de ces derniers entre les producteurs, le soutien à la mise en valeur et la place de la forêt privée dans le nouveau régime forestier.
L’année 2010 en chiffres
Les quantités de bois mises en marché en 2010 par la forêt privée bas-laurentienne s’élèvent à 542 059 mètres cubes solides, soit l’équivalent d’environ 12 000 chargements. Même si ce résultat représente une hausse de 27,9 % sur 2009, année où les ventes de bois ont atteint des baisses historiques, on ne peut encore parler d’une sortie de crise, estime le président du Syndicat, Daniel Boucher.
Ce dernier rappelle que même si les derniers mois montrent des signes de reprise, « les prix payés demeurent en deçà des années antérieures ». Il considère que par leurs efforts soutenus, les producteurs ont aidé et aident encore l’industrie à traverser la crise : « Nous espérons un retour d’ascenseur lorsque les usines d’ici seront en meilleure position. » Mentionnons qu’en terme de valeur, la production globale en 2010, tous marchés confondus, représente 26,6 M$, comparativement à 66,78 M$ avant la crise en 2005.
Coup d’œil sur l’année 2011
Au chapitre des perspectives de la présente année pour le marché des pâtes, papiers et panneaux, les producteurs pourront compter sur une certaine stabilité pour les feuillus mous et les feuillus durs. Pour le groupe résineux, il demeure encore impossible pour le Syndicat de préciser les volumes à mettre en marché, la situation de l’usine de papier journal F.F. Soucy demeurant instable.
Le Syndicat, qui travaille également à ce que soit reconnus les coûts de la certification forestière, espère ainsi livrer un total de plus de 200 000 tonnes métriques humides aux papetières. Ajoutons qu’un développement significatif du marché de la biomasse forestière est espéré.
La mise en valeur : une situation toujours inquiétante
À quelques jours des élections fédérales, le Syndicat aimerait entendre les candidats sur le développement du secteur forestier. L’organisation souhaite notamment que soit maintenu le Programme d’aide fédéral pour la réalisation de travaux sylvicoles, appelé Fonds d’aide aux collectivités, et insiste sur le fait qu’il faut soutenir les communautés durement affectées par une crise forestière sur laquelle elles n’ont aucun contrôle. Rappelons qu’en 2009, l’entente Canada-Québec pour venir en aide au secteur forestier québécois annonçait une aide de 20 M$. Initialement prévue pour deux ans, cette dernière a été réduite à 10 M$ en 2010.
Pour les dirigeants du Syndicat, la situation est d’autant plus inquiétante avec l’augmentation du prix du carburant : « Toute la filière est affectée, à commencer par le producteur qui verra ses frais d’opération et de transport à nouveau augmentés. Ensuite, ce sera l’approvisionnement des usines qui sera menacé si les propriétaires n’ont pas de mesures d’aide suffisantes à la mise en valeur », d’expliquer M. Boucher. Le Syndicat dit attendre avec impatience de la part du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) l’annonce des crédits à la mise en valeur, les producteurs ayant besoin de planifier leurs travaux sylvicoles le plus tôt possible.
Ajoutons que l’adoption en 2010 d’un nouveau régime forestier implique la définition de nouvelles orientations pour la forêt privée, ce à quoi travaille le MRNF avec différents partenaires, dont la Fédération des producteurs de bois du Québec.
Le niveau d’engagement des propriétaires, les règles de fonctionnement et le financement des activités d’aménagement forestier sont entre autres à l’ordre du jour des discussions qui devraient se conclure lors du Rendez-vous sur la forêt privée, prévu le 30 mai prochain à Québec.
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