Un projet de 30 M$ à Gros-Cacouna
7 juin 2011 |
14h02
C’est que Méridien Maritime de Matane projette d’aménager une cale sèche sur le site de Gros-Cacouna.
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Cette cale sèche, appelée à être construite dans le roc de Gros-Cacouna sera utilisée dans la réalisation de navires allant jusqu’à d’une centaine de mètres (350 pieds). Son promoteur, le président de Méridien Maritime, Angello Marcotte, se dit confiant dans l’avenir.
« C’est un site exceptionnel! L’eau y est profonde, l’endroit est bien protégé, à proximité de Québec, sur la route du Saint-Laurent… Nous l’avions remarqué il y a quelques années, mais le projet de terminal méthanier utilisait l’espace. Cette fois, la fenêtre de réalisation est ouverte », commente M. Marcotte.
Parmi la liste des avantages, on soutient que la main-d’œuvre et la sous-traitance sont présentes et disponibles. « En plus, notre projet aura une empreinte minime sur l’environnement. Pas question de toucher à la montagne sacrée. Nous avons rencontré à deux reprises les intervenants, dont les Malécites de Viger, et tout se passe bien », soutient le président de Méridien Maritime.
Des discussions ont eu lieu entre des représentants de l’entreprise, le ministre conservateur Denis Lebel, le député provincial Jean D’Amour et la Municipalité de Cacouna. Le promoteur affirme que les prochaines étapes seront l’obtention des autorisations environnementales et du financement.
« Le dossier progresse bien. Quant à l’environnement, puisque le projet aura un impact minime, il n’est pas question de BAPE là-dedans. Je ne vois pas de feu rouge nulle part, ça chemine bien. Il y a une ouverture du côté provincial. Je fonctionnais beaucoup avec Bernard Généreux qui était très enthousiaste, nous entendons donc poursuivre avec le ministre Lebel », souligne Angelo Marcotte.
Ombre au tableau
Petite ombre au tableau, le chantier maritime Davie est situé à Lévis, dans la circonscription Lévis – Bellechasse du ministre conservateur Steven Blaney. La participation fédérale dans le projet de Cacouna pourrait y être mal perçue. Le gouvernement pourrait chercher à protéger un de ses rares comtés dans la province.
Cale sèche
Selon les premiers plans, la cale sèche qui sera forée à même le roc fera 17 mètres de profondeur et 157 mètres de longueur. Elle sera utilisée dans la maintenance et la construction de navires. L’entreprise soutient avoir une demande justifiant l’opération d’une telle cale sèche.
Selon elle, le chantier pourrait se mettre en branle dès cet automne avec un début des opérations en juillet 2012. « Il y a des moments où nous ne pourrons pas travailler sur le chantier qui ressemblera à une grosse carrière. Par exemple, nous respecterons les périodes migratoires », assure M. Marcotte.
Sur les ondes de CIEL-FM, le président de la Commission régionale du port de mer de Gros-Cacouna, Gilles D’Amours, a dit croire dans le projet : « On y croit et c’est un projet qui cadre dans l’avenir de Gros-Cacouna, c’est dans notre champ d’expertise. On espère qu’il sera capable d’attacher le financement. » M. D’Amours a toutefois précisé qu’il était beaucoup trop tôt pour en faire l’annonce.
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