Un mégaprojet de 2,2 milliards $ dans la mire de Cacouna
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Présent lors d’une rencontre de presse, vendredi matin, à l’hôtel de ville de Cacouna, le député fédéral François Lapointe révélait les premières étapes de ce projet qui pourrait avoir un impact majeur sur l’économie de cette municipalité et sur l’ensemble de la région. La mairesse Ghislaine Daris prenait place aux côtés du député.
Rien ne sert de spéculer pour le moment puisqu’il y a loin de la coupe aux lèvres, mais la conjoncture actuelle dans ce dossier favorise Cacouna qui possède tout le potentiel pour réaliser ce projet, comme l’indiquait M. Lapointe : un port en eau profonde, l’espace nécessaire dans sa zone industrielle et un accès rapide aux voies de transport routier qui rejoignent les grands centres. Qui plus est, quand la municipalité de Havre Saint-Pierre avait d’abord été pressentie pour l’implantation de ce projet, des contraintes environnementales ont obligé RTFT à envisager une autre option et Cacouna est alors devenue la deuxième alternative la plus valable.
Une opportunité
François Lapointe précise en outre qu’aucun autre site au Québec n’offre autant de potentiel pour la réalisation du projet. Il a effectué certaines recherches afin de rassembler les données de base concernant les ressources que pouvait offrir Cacouna.
« Cacouna possède tous les éléments en question et je crois qu’il y a là une opportunité qu’il faut saisir. »
Au siège social de Rio Tinto Fer et Titane, à Sorel, on a fait savoir que l’entreprise était effectivement à la recherche d’un emplacement et que les hypothèses de travail couvrent plusieurs pays mais la préférence irait au Québec. Par contre, ajoute le député Lapointe, chez RTFT on est conscient que Cacouna possède un port en eau profonde mais on n’y a pas fait, jusqu’à présent, de démarches auprès de la municipalité ou du CLD pour obtenir des informations touchant d’autres aspects comme les superficies disponibles dans la zone industrielle et les infrastructures existantes.
Cette entreprise est actuellement en processus de sélection d’un espace pour établir cette usine et les propositions d’affaires seront examinées avec attention.
« C’est là que nous en sommes dans ce dossier, pas plus loin », tenait à préciser M. Lapointe, ceci afin de donner l’heure juste et de ralentir la machine à rumeurs. « Il reste encore beaucoup d’éléments à connaitre et à vérifier sous l’angle de la faisabilité, mais chose certaine, c’est une opportunité que je ne veux pas laisser passer. »
Le dossier est important, majeur, toutefois il est de l’ordre de l’opportunité et non de la réalisation. « Il faut maintenant saisir cette opportunité en utilisant les ressources existantes afin de mobiliser les intervenants, soit la Commission régionale du port de Gros-Cacouna ou tout autre comité ad hoc. Avec le développement des ressources minières du Nord du Québec, le port de Gros-Cacouna devrait être en mesure de développer enfin son plein potentiel. »
La réalisation de ce projet pourrait se faire entre 12 et 18 mois et son implantation à Cacouna pourrait signifier la création de 200 à 300 nouveaux emplois. Mais il faut y aller étape par étape, la première étant celle de structurer le dossier le plus complet possible et de le présenter à Rio Tinto Fer et Titane.
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