L’avenir de l’usine Bombardier dans la mire du député Lapointe
La Pocatière - Le député néo-démocrate François Lapointe a rencontré la presse vendredi dernier pour faire le point sur différents dossiers ayant un impact sur l’avenir de l’usine de Bombardier de La Pocatière.
Jusqu’à il y a un mois, trois finalistes se classaient parmi les appels d’offres retenues pour la construction de véhicules blindés pour le transport des troupes militaires. Parmi ceux-ci, une compagnie française, Nexter, avait dans son devis une entente avec des compagnies québécoises pour la construction de ces véhicules. Ce projet est évalué à près de deux milliards de dollars, dont la moitié est prévue pour la construction.
« Selon nos recherches, nous étions à près de 50 % des chances d’obtenir, à l’usine de Bombardier de La Pocatière, une bonne portion du milliard », de mentionner le député.
Toutefois, le projet a avorté et le processus d’appels d’offres doit être repris du début. « Les besoins sont connus depuis près de 10 ans et soudainement, deux à trois ans de travail tombent à l’eau par manque d’information dans les devis. On peut se permettre de décrier l’improvisation et la mauvaise gestion du gouvernement conservateur dans ce dossier. Tout ça vient nous enlever une chance réelle d’avoir un contrat ici dans la région. »
Contrat du métro
François Lapointe a désiré clarifier son positionnement quant à la situation du contrat du métro de Montréal. « Si des investissements raisonnables devaient être faits pour combler un manque de machinerie et ainsi permettre de créer environ 800 emplois, alors je suggère à Bombardier de se pencher sur la question et d’investir les montants nécessaires pour permettre la création de ces emplois. »
Bien qu’il s’agisse plutôt d’un dossier traité au provincial, François Lapointe tenait à rappeler les raisons initiales de l’obtention de ce contrat. « Au départ, le contrat avait été accordé sans appel d’offres, dans l’optique de conserver l’expertise québécoise. L’expertise de Bombardier, elle est ici! »
Les trains rapides
François Lapointe soutient que rien ne se fait présentement concernant la confection de trains à grande vitesse, projet qu’il qualifie de « projet magique ».
« Mes collègues de Trois-Rivières et prochainement ceux de Sherbrooke amèneront des délégations pour que les centres intermédiaires se fassent une tête et que nous puissions avancer sur les questions de trains rapides. Nous ne voulons pas attendre encore 30 ans, une solution magique qui coûtera plus cher. Il y a des technologies existantes chez Bombardier Transport à La Pocatière qui pourraient permettre, par exemple, de répondre aux besoins des gens de Trois-Rivières de se déplacer sur des voies existantes. Je pense qu’il faut commencer à envisager de bouger. »
Le projet de monorail
Comme le mentionnait le journal dans son édition de la semaine dernière, un comité travaille pour trouver de nouveaux débouchés pour Bombardier, notamment avec le projet de monorail.
De son côté, monsieur Lapointe précise qu’il appuie ce projet. « Ce projet a beaucoup de potentiel et nous pensons que c’est une belle occasion pour qu’un centre de recherche et d’expertise soit développé ici, à La Pocatière. Ce concept n’a jamais été fait nulle part et cela risque de prendre des décennies avant d’être développé. »
Collaboration : Annie Lavoie, www.leplacoteux.com
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