Les autocars d’Acadian disparaitront
C’est qu’Acadian est actuellement l’unique transporteur de passagers et de colis par autocar qui assure régulièrement un service entre les régions néo-brunswickoises. L’entreprise est aussi la seule à offrir des liaisons interprovinciales.
Environ 120 travailleurs du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse perdront leurs emplois, dont approximativement 65 en territoire néo-brunswickois.
Acadian appartient à la compagnie québécoise Orléans Express depuis 2004.
Le vice-président de l’entreprise dans les Maritimes, Denis Gallant, a expliqué que les pertes financières liées aux opérations d’Acadian au cours des huit dernières années s’élèvent à près de 12 M$.
Il a fait remarquer que le nombre de kilomètres du réseau de l’Atlantique est énorme, mais que la densité de population y est faible. Les autobus se retrouvent par conséquent avec trop peu de passagers.
Monsieur Gallant a aussi blâmé le système de réglementation en vigueur dans les Maritimes, en vertu duquel les autocars sont notamment tenus de maintenir leurs trajets interurbains les moins lucratifs. « Nos liaisons rentables auraient dû subventionner celles qui le sont moins. Ce n’est malheureusement pas le cas. Le poids des liaisons déficitaires est simplement trop lourd », a précisé monsieur Gallant.
De plus, Acadian a récemment été ébranlée par un conflit de travail, qui a résulté par un arrêt des services au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard durant plusieurs mois. Les employés ont été mis en lock-out de décembre à mai.
Denis Gallant a assuré que la décision de fermeture a été prise après que toutes les options et tous les scénarios possibles pour renverser la vapeur aient été pris en considération.
« C’est un fait connu qu’Acadian connait des difficultés financières depuis un certain temps déjà. Nous avons travaillé fort au cours des dernières années pour mettre en place un réseau viable, disposer d’une marge de manoeuvre dans le cadre réglementaire et d’exploitation, de même que pour obtenir un soutien permettant de réduire nos pertes financières. Mais nos démarches n’ont pas eu de succès », a-t-il soutenu.
Une fois que sa filiale des Maritimes sera mise hors circuit, Orléans Express continuera à desservir le Québec.
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