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Mont-Citadelle: lettre ouverte de Réal Malenfant

durée 17 décembre 2012 | 16h11
  • Saint-Honoré - Le porte-parole du comité des fournisseurs créanciers du Parc-Aventure Mont-Citadelle, Réal Malenfant, a fait parvenir une lettre ouverte au sujet de la faillite du Parc Aventure Mont-Citadelle.

    Voici le contenu intégral de la lettre ouverte : 

    21 décembre 2012 ... fin du Mont-Citadelle

    Eh oui, c’est la fin d'un dossier...mais le début pour les créanciers d’une réalité d'obligation envers leur financier...de créances impossibles à récupérer. Le dossier du parc du Mont-Citadelle alimentera les médias encore pour deux ans minimum et emploiera plusieurs avocats durant cette période pour régler certains litiges.

    Voici plusieurs questionnements pour lesquels je n'ai pas encore eus de réponses. Après avoir lu des articles, entendu différentes conversations publiques et lu quelques commentaires, je devais faire quelques mises au point dans le dossier. Plusieurs affirmations faites en public dans ce dossier sont incompréhensibles. Plusieurs intervenants dans ce dossier ont eu de l’information filtrée et ont pris d'importantes décisions sans connaître leurs impacts et apportant ainsi des conséquences importantes pour toute la région.

    C’est difficile d'aider des gens qu’ils ne veulent pas de l'aide. Il aurait fallu que les gens enlèvent leurs chapeaux politiques et leur orgueil personnel pour régler le dossier. Les gens auraient dû avoir certaines retenues envers les personnes qui voulaient sauver le dossier, même si elles venaient d’autres régions.

    Pourquoi la corporation a dû attendre les fournisseurs pour trouver des solutions au plan de relance de cet organisme? On sait également que la deuxième faillite, celle de la Coopérative de Solidarité du Mont-Citadelle entrainera d'autres pertes pour la région. Une perte prévisible de 290 000 $ en trois mois d’opération.

    Concernant toutes les décisions importantes du dossier, est-ce que le conseil d'administration a été réuni ou est-ce des décisions d'une seule personne qui en a pris toute la responsabilité ? Quand a eu lieu la dernière réunion du CA?

    Pourquoi la firme Desjardins marketing (aucun lien avec le Mouvement Desjardins), qui a été consultant dans ce dossier, a été la firme qui a fait le diagnostic pour le comité aviseur ? On s’est vérifié soi-même. Pourquoi donner tant de responsabilités à une firme qui dans ses premières lignes de son rapport indique que les firmes locales n'avaient pas les expertises nécessaires pour faire les travaux ? Pourquoi lorsqu’une entreprise locale a proposé un PPP avec l'organisme, que c'est encore cette firme qui a fermé ce dossier et cela sans apporter son aide pour essayer de trouver des solutions ?

    J’ai personnellement investi 15 000 $ et un mois de mon temps pour essayer de sauver le dossier du parc du Mont-Citadelle. Pourquoi certaines personnes m'ont traité d’opportuniste quand mon mandat initial était de sauver 70 entreprises de la région et d'essayer de récupérer une partie de ma perte d’un demi-million ? Ce n’est pas 200 000 $ que la région du Témiscouata et les organismes comme le CLD, SADC, chantier économie sociale, municipalité de St-Honoré absorbent, mais près de 1 000 000 de dollars. De l’argent que la communauté va perdre pour d’autres projets. Cela ne comprend pas les créances des entreprises du Témiscouata.

    On m'a accusé de vouloir encaisser mon argent et de laisser tomber le dossier par la suite. Tous les gens que j’ai rencontrés, et à qui j’ai expliqué mon projet, ont entendu de ma voix que je prévoyais mettre mon concept en place et être sur le comité de direction pour une période trois à cinq ans afin de m’assurer que mon concept soit bien implanté.
    Mettre en cause la compétence de mes consultants a été très décevant. Les personnes qui m’ont aidé sont des gens de terrain et ils avaient toutes les compétences pour me seconder dans mon processus. L’un d’entre eux a déjà été notaire, maire et commissaire industriel. Les sports d’hiver, il connait cela, sa fille est sur la Coupe de monde de ski alpin. Il est dirigeant d'une entreprise de la région de Québec. Le second a déjà fait la gestion d'un centre de ski, d’un hôtel et a déjà gagné un prix au fédéral pour le succès de son projet dans l'Ouest canadien. Dans le passé, il a été gestionnaire de comptes commerciaux à la Banque Nationale et il connait bien la région pour avoir été impliqué dans d’organisation du hockey senior à Rivière-du-Loup.

    Étant toujours le plus politiquement correct avec les personnes concernées, j'ai effectué dans des délais très courts des rencontres pour obtenir les autorisations nécessaires afin que je puisse faire le dépôt du dossier au MAMROT et à l'Assemblée nationale. Après mon analyse et les recommandations de mes consultants, j’ai validé l'intérêt de mon projet en réunion privée avec M. Fortin et Mme Caron pour la possibilité de la création d'un parc régional. Cette proposition n'a pas soulevé l'intérêt escompté, car on revient toujours avec l’affirmation du préfet qu'il est seulement un observateur dans le dossier, et que la MRC ne sera pas prête à prendre la gestion du site et faire des investissements majeurs. Je lui fais remarquer que la MRC n'a aucune obligation, elle fait seulement louer l’espace du territoire. La demande au gouvernement était de décaisser les sommes promises et ajouter des factures déjà validées par le MAMROT.

    Par la suite, notre cheminement du dossier a été modifié pour accélérer le processus. En mettant en place un CA de cinq hommes d'affaires pour une période de trois ans, cela aurait permis de stabiliser les finances et par la suite de créer doucement un parc régional. Nous devions rendre le site familial et non international ainsi retourner ce dernier à la communauté régionale. Après avoir discuté avec de nombreux hommes d’affaires de la région, nous avons validé la possibilité de greffer différents produits touristiques et de développement. Nous avions respecté les conditions du MAMROT pour déposer notre dossier. Nous devions convertir nos créances aux sommes que la région devait contribuer (1/3). Cela était possible avec une décision politique.

    Nous avions prévu de ne demander aucune somme à la communauté, aucune somme au gouvernement et seulement une somme minime à la MRC de Témiscouata. Cette dernière est le propriétaire du terrain et nous devions compléter quelques aménagements. Aussi nous avions prévu la création d'un comité aviseur, dont la MRC, le CLD et la SADC seraient des surveillants de nos projets, et ainsi auraient autorisé les investissements futurs. La date d'ouverture était prévue pour le 21 juin 2012 et il restait seulement les contrats avec 21 personnes à signer pour débuter.

    Après avoir lu certains documents et écouté les personnes responsables au MAMROT, j'ai préparé un document complet et je l’ai présenté aux gens du CLD, de la SADC et à Emploi Québec trois semaines avant le dépôt au gouvernement. J’ai déposé le dossier investissement et fourni les documents expliquant mon projet au comité exécutif de la MRC. Ils ont voté l’émission d'une lettre expliquant que la MRC poursuivrait le bail à la corporation si mon projet était accepté. Ils supporteraient mon projet. J'ai répondu à toutes leurs questions et restait disponible pour d’autres questions.

    Alors pourquoi j’ai été le seul intervenant à déposer au mois de mai 2012 tous les documents nécessaires pour que le MAMROT commence à analyser le dossier ? Nous ne pouvions pas effectuer de la pression au gouvernement précédent, il n’avait aucun document en main pour l’analyser.

    Le MAMROT a reçu tous les documents nécessaires afin d'évaluer mon projet avant la rencontre à l’Assemblée nationale. Le maire de St-Honoré, quelques jours avant, a reçu tous les documents complets de ma proposition. À la rencontre à l’Assemblée nationale, les documents détaillés et déposés auparavant ont été distribués aux participants à la réunion.
    Alors pourquoi le préfet, lors de la rencontre à l'Assemblée nationale et par la suite à la radio locale, a déclaré qu'il n’avait jamais attendu parler de mon projet ainsi que l’existence de l'un de mes partenaires présents à l’Assemblée nationale, quand ce dernier a reçu toute l'information auparavant ? Pourquoi j'avais des comptes à rendre à la présidente du conseil d'administration de la corporation, quand le CA existant serait dissous, pour l’autorisation du nouveau projet?

    Quelle a été ma surprise d'entendre le préfet à la radio locale, trois semaines après ma présentation, parler de la création d'un parc régional et qu’il avait déjà amassé 450 000 $. Quelle a été ma surprise d'entendre au conseil des maires, une demande de 3 500 000 $ supplémentaires avec rien pour les fournisseurs créanciers.

    J'ai fait selon moi tous les efforts et pressions politiques nécessaires afin d'avoir une solution à ce fameux projet. Pourquoi le ministre délégué au tourisme et responsable de la région du Bas-Saint-Laurent a refusé une rencontre pour discuter du projet ? Pourquoi son attaché politique n'était pas au courant que j'avais déposé un projet ? Pourquoi m'ont-ils demandé mes documents (que j'ai fait) sans suivi par la suite de leur part ? Pourquoi son bureau n'était pas au courant que son gouvernement avait accepté le projet de la MRC mais avec des conditions impossibles à accepter, elle disait que c’était le précédent gouvernement ?

    Quand j'ai discuté avec mes gens de la possibilité de représenter mon dossier, je leur répondais pourquoi on n’essayerait pas de sauver celui qui a été accepté par le gouvernement ? Alors j'ai essayé d'avoir les documents de l'entente et les nouvelles conditions qui avaient été refusées par la MRC. Aucune personne n’en avait une copie. Comment j’aurais pu essayer de le relancer sans avoir les nouvelles conditions ? Est-ce que le conseil exécutif de la MRC a ce document et sur quoi le vote a-t-il été pris? Je n’en sais rien. Le MAMROT nous a toujours indiqué lors de rencontres officielles qu’il faisait des recommandations au gouvernement et que c’est les ministres qui prenaient les décisions finales.

    En conclusion, nous ne pouvons mettre la responsabilité sur une seule personne, car étant propriétaires d’entreprises (ou conseil d’administration) nous sommes responsables de tout ce qui est fait par nos employés et sous-traitants. Qui signait les chèques et les bons de commande ? Comment pouvions-nous, les fournisseurs, faire la différence quand les courriels envoyés aux personnes responsables du dossier avaient les coordonnées  @mrctemis.ca et que certaines gens travaillaient pour la MRC du Témiscouata ? Aussi les bureaux de la corporation étaient situés dans l’édifice municipal de St-Honoré.

    Cela n’est pas professionnel de mettre en cause la performance des produits offerts par les fournisseurs, ainsi que leurs compétences. Nous avons effectué nos installations dans des conditions pitoyables, dans des délais impossibles à atteindre. Alors avant d’avancer des remarques en public ou observations aux gens dans le dossier, svp prenez connaissance du dossier, vous trouverez peut-être des réponses à vos questions et surtout des surprises. Nous avons répondu lors de l’implantation à des appels d’offres publics et suivant les recommandations et les devis fournis par la corporation. Nous ne sommes pas responsables des choix qui ont été faits.

    Les gens ont la mémoire courte, mais les traces seront profondes pour plusieurs personnes et organisations. Pourquoi certaines gens ont voulu fermer le dossier ? Nous, les fournisseurs, nous avons été très patients dans les circonstances. Nous aurions dû sortir les chaudrons, bloquer la 85, mais non, le professionnalisme des fournisseurs a toujours laissé la chance aux coureurs. Toutefois nous avons été quelques fois identifiés comme les méchants dans ce dossier…une simple collaboration aurait fait toute la différence entre un échec ou une réussite.

    Ce n’est pas demain que les fournisseurs impliqués vont arrêter de faire du développement dans la région. Toutefois les organisations financières seront-elles plus prudentes face aux projets proposés?

    Selon moi, cela pourrait avoir été une guerre de chemises bleues contre des chemises rouges.

    Encore merci aux fournisseurs créanciers pour votre confiance et votre support tout au long de cet épisode.

    Certaines personnes ont fait l'impossible pour essayer de trouver des solutions en collaboration avec nous, je les remercie. On reconnaît vite les gens qui sont dans l'action et les gens qui sont des opportunistes dans des dossiers publics.
    Alors au plaisir de se rencontrer le 21 décembre 2012…

      - Réal Malenfant, président de Multi Techniques Inc.


    commentairesCommentaires

    4

    • O
      observateur
      temps Il y a 11 ans
      Je me suis toujours demander pkoi la mrc des Basques 2 fois plus petite que la notre au Témis étais capable d'aider un équipement comme le mt st-mattieu, pis pas nous avec le mont citadelle. Nos élus on quetté à Béchard de l'argent mais pas capable de s'investir un peu ? Merci M Malenfant pour votre implication. Dommage de la vison a courte vue de nos élus. Jean D'Amour a aussi dormi sur la switch avec Jean Charet
    • D
      Dédé
      temps Il y a 11 ans
      90%des créanciers n'est meme pas aux courant des démarche de M.Malenfant, j'espère qu'il va arreter de meler le monde montrer nous les votre plan de relance avec les montents j'ai bien hate de voir ca
    • T
      tiboute
      temps Il y a 11 ans
      Intervention Jean D'Amours: Rien±Rien±Rien = 3 fois Rien
    • G
      GBS
      temps Il y a 11 ans
      Si le projet de M.Malenfant est bon avec autant de dettes, il le sera encore plus après s'il soumissionne sur la faillite. Mon conseil: Arrête de causer dans les médias et prépare ton offre! PS: Le bout qui n'est pas dit est qu'un bout de la facture de M.Malenfant est dans la section des "tant qu'à y être".
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