Entrevue: Michaël Michaud, de la Zone Sportive
Quel a été l’élément déclencheur qui vous a permis de rêver un jour à devenir entrepreneur?
C’est au cégep, quand je suivais un cours en administration, que j’ai réalisé que je n’étais pas fait pour passer ma vie dans un bureau pour occuper un poste de comptable. C’était très agréable de travailler avec les chiffres, mais je préférais bâtir quelque chose dans ma propre entreprise. En agissant ainsi, je pouvais toucher à plusieurs aspects de l’entreprise. Je préférais cette option à celle d’être un employé régulier d’une entreprise.
Pourquoi avoir acquis cette entreprise en particulier? Pourquoi pas une autre?
J’ai commencé avec une petite entreprise de déménagement. Ma stratégie était d’en acquérir une plus importante dans un horizon de 5 ans. Ma première entreprise m’a apporté de l’expérience et m’a permis de posséder un petit fonds de roulement.
Après les cinq années, j’ai vérifié auprès d’agents immobiliers, quelles entreprises étaient à vendre. À cette période, c’était Marmen et Frères qui étaient les propriétaires du magasin de sport. Étant un joueur de hockey, le secteur d’activité m’intéressait beaucoup. De plus, il y avait un manque à Rivière-du-Loup à ce niveau, puisqu’il n’y avait aucun spécialiste dans le domaine du hockey.
On dit que les 100 premiers jours suivant un transfert d’entreprise sont importants pour, entre autres, mettre en place la crédibilité du nouveau propriétaire, faire connaître la nouvelle vision auprès du personnel en place, etc. De votre côté, comment cela s’est-il passé?
Ma première action a été de changer l’image de l’entreprise. Les Marmen avaient une belle image et étaient reconnus pour un service après vente exemplaire, pas juste dans les équipements sportifs, mais aussi pour la quincaillerie, la chasse et la pêche. On devait conserver ce même service mais changer l’image intérieure de l’entreprise, être moins généraliste mais plus spécialisé. On a démoli au complet l’intérieur du magasin et on a abandonné le département de la quincaillerie pour se spécialiser seulement dans le sport.
Cette rénovation majeure nous a permis d’avoir une meilleure disposition des produits. Plus ceux-ci sont mis en valeur, plus les ventes sont faciles à réaliser. C’est aussi plus aisé pour le client de trouver rapidement le produit désiré.
Avez-vous eu à vous entourer de ressources professionnelles externes pour mener à bien votre projet d’acquisition? Selon vous, est-ce nécessaire pour assurer le succès d’un tel projet?
Le CLD m’a aidé à élaborer le plan d’affaires. Une fois en opération, je n’avais pas de besoin au plan comptable puisque j’avais la formation et les connaissances dans ce domaine. Par contre, j’aurais dû demander davantage de l’aide au niveau formation du personnel pour approfondir les connaissances des produits et aussi au niveau marketing. À ce dernier niveau, on peut investir des sommes importantes sans savoir exactement qu’est-ce que ça rapporte à l’entreprise.
Si on vous permettait de reculer dans le temps, feriez- vous la même chose et pourquoi?
Je suivrais le même processus. Par contre, j’aurais un meilleur suivi budgétaire au niveau des ressources humaines ainsi que du marketing. Pour ce qui est de l’aménagement intérieur du magasin, je ferais la même chose même si j’ai dû emprunter les sommes nécessaires.
Source : CLD de la région de Rivière-du-Loup. Cette chronique du CLD est réalisée afin de mettre en valeur les relèves à succès d’entrepreneurs de la région.
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