Le Centre de tri V.I.A. en pleine croissance
17 janvier 2013 |
15h03
Par Mario Pelletier
Journaliste
De plus, l’usine de Rivière-du-Loup de la Société V.I.A. a obtenu le contrat pour le traitement de 1 000 tonnes de matières annuellement provenant de la ville de Bathurst au Nouveau-Brunswick. « Nous négocions également avec la ville d’Edmundston », a indiqué le directeur d’usine à Rivière-du-Loup, Rémi Simard.
La province voisine est beaucoup moins avancée que le Québec au niveau de la récupération des matières recyclables. Le système de cueillette à la porte à toutes les deux semaines, comme c’est le cas en sol louperivois, n’y est toujours pas implanté. On privilégie encore des points de dépôt.
Un ballot de papier prêt à être expédié.
Photo : Mario Pelletier
La Société V.I.A. a d’abord reçu les matières d’une communauté de moindre envergure du Nouveau-Brunswick, soit Petit-Rocher. « Ils n’ont pas de centre de tri. Ça leur coûte moins cher, malgré la distance, d’envoyer leurs matières recyclables à Rivière-du-Loup que de les déposer dans un site d’enfouissement sanitaire », a noté M. Simard concernant Bathurst. « Nous pourrions avoir un local là-bas pour entreposer les matières, mais V.I.A. veut vraiment les traiter ici à Rivière-du-Loup, faire ce qu’on fait de bien ici », a mentionné Rémi Simard.
Concernant la ville d’Edmundston, leur décision sera prise à court terme, on parle de quelques mois tout au plus. « Edmundston pourrait laisser ses matières recyclables à Dégelis, (où la Société V.I.A. est en train d’implanter un centre de traitement de la tubulure d’érablières - un projet annoncé en décembre dernier) mais il n’est pas question de les traiter sur place, elles seront acheminées jusqu’à Rivière-du-Loup pour en disposer », a précisé le directeur d’usine.
INVESTISSEMENT DE 1,3 M$
« Plus de matières à traiter, c’est un beau problème », a souligné M. Simard. D’ailleurs, la Société V.I.A. a un projet de modernisation de 1,3 million de dollars sur la table de travail pour l’usine de Rivière-du-Loup. Il y aurait l’ajout d’un séparateur de carton, deux nouveaux quais (quatre au total) de chargement et l’achat d’un équipement roulant plus performant.
« Nous pourrions traiter alors de 15 000 à 20 000 tonnes de matières par année tout en donnant une meilleure qualité de travail pour nos employés », a expliqué le directeur d’usine. « Nous resterons au niveau de 50 employés, avec les nouveaux équipements certains d’entre eux s’occuperaient davantage de contrôle de la qualité que de triage », a-t-il noté. En 2010, il n’y a pas si longtemps, le centre de tri de Rivière-du-Loup procurait du travail à 28 personnes.
La presse du centre de tri V.I.A. de Rivière-du-Loup.
Photo : Mario Pelletier
DEUX QUALITÉS DE PAPIER
Plusieurs personnes ont certainement remarqué, en allant porter des objets à l’écocentre de Rivière-du-Loup l’automne dernier que des ballots de papier s’accumulaient à l’extérieur du bâtiment du centre de tri de la Société V.I.A. « Le marché était tombé, nous aurions dû vendre à bas prix. Nous avons préféré attendre et l’écouler plus tard. D’ici la fin du mois de février, il ne devrait plus y avoir des ballots de papier dans la cour », a mentionné M. Simard qui précisait que cela coûte moins cher aux usines de produire du papier avec de la matière brute (copeaux de bois) que du papier recyclé.
La Société V.I.A. a également trouvé un acheteur spécifiquement pour le papier de meilleure qualité, soit le papier journal comme celui de votre journal Info Dimanche. Ce type de papier est utilisé pour la construction de murs. Le papier le plus difficile à écouler est celui des circulaires, glacé et beaucoup plus coloré. Le papier mouillé contient également trop d’humidité. Dans ces circonstances, on prépare maintenant à l’usine de Rivière-du-Loup deux qualités de papier à recycler.
15 % DE MATIÈRES REJETÉES
Il est surprenant de constater que 15 % des matières acheminées au centre de tri de Rivière-du-Loup ne pourront pas être traitées et seront expédiées au site d’enfouissement sanitaire. « Ce pourcentage devrait être d’environ 6 % », souligne Rémi Simard. Le styromousse, les contenants de champignons et les vêtements sont trois matières que l’on ne devrait pas retrouver dans le bac de recyclage et qui le sont régulièrement. « Ces déchets nuisent à notre productivité », a souligné le directeur d’usine.
Le carton représente 35 % de la matière triée et le papier journal 30 %. Les plastiques, le métal, les canettes et le verre comptent pour environ 20 % du volume.
La récupération est devenue bien présente dans notre société et notre mode de vie. M. Simard croit beaucoup à la sensibilisation de la population pour améliorer notre capacité à recycler. D’ailleurs, il se fait un plaisir d’accueillir des groupes d’étudiants pour des visites du centre de tri de Rivière-du-Loup.
Un ballot de cannettes.
Photo : Mario Pelletier
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