Crise forestière: la lumière au bout du tunnel?
« Nous pensons que l’on sort de la crise, ça va prendre du bois », a indiqué M. Lebel.
« Nous sommes présentement à 27% de notre capacité de production et nous espérons atteindre 50% d’ici 2014 », a mentionné l’homme d’affaires. M. Lebel demande donc aux propriétaires de boisés privés d’acheminer à son entreprise davantage de bois. Depuis 2006, Groupe Lebel a fait plusieurs acquisitions, mais la possibilité forestière n’a cessé de diminuer depuis ce temps. Le secteur privé représente 50% de l’approvisionnement pour le Groupe Lebel.
Frédéric Lebel soutient que pour l’année 2013, les avantages que possédaient le Nouveau-Brunswick et les entreprises ayant un statut détaxé devraient être amoindris puisque la demande en bois d’œuvre s’est grandement améliorée aux Etats-Unis. Ainsi, cette situation devrait permettre aux producteurs forestiers de vendre à Groupe Lebel leurs billots et ainsi contribuer directement à l’activité économique régionale.
Selon M. Lebel, l’entreprise fait tous les efforts possibles pour offrir de meilleurs prix aux producteurs : « Je comprends que les prix n’ont pas été très bons dans les dernières années, mais je pense que 2013 va être un tournant… À prix égal, on souhaite que le bois vienne chez nous, nous faisons beaucoup de valeur ajoutée. »
Le bois du secteur privé sera encore plus important puisque le gouvernement du Québec veut diminuer de 10% les volumes disponibles sur les terres publiques, une mesure préventive.
CONFLIT PROVINCIAL
Frédéric Lebel a également parlé du conflit provincial entre le Conseil de l’industrie forestière du Québec et les agences de mise en valeur de la forêt privée. « Au Bas-Saint-Laurent, l’agence a fait le travail, faire grandir la forêt. Dans notre région, il y aura beaucoup de bois disponible dans un avenir rapproché à travers les plantations », a expliqué M. Lebel. « Nous ne sommes pas très à l’aise avec la position provinciale, nous espérons que ça va se régler rapidement », a-t-il conclu à cet effet.
DEUXIÈME ET TROISIÈME TRANSFORMATIONS
Groupe Lebel est l’un des principaux manufacturiers de bois d’œuvre dans l’est du Canada. L’entreprise est parfaitement intégrée verticalement, de la coupe des arbres à la livraison de produits finis. Elle compte des usines notamment à Squatec, Biencourt, Dégelis, Saint-Joseph-de-Kamouraska et Cacouna. Outre du bois d’œuvre, elle produit des revêtements extérieurs en bois de même que des abris en kit.
D’autre part, l’entreprise a déjà analysé un projet de production de billes de chauffage avec ses copeaux de bois. « Ce n’est pas un marché porteur au Québec, ce produit est principalement destiné à l’exportation. De plus, l’usine coûterait entre 5 et 10 millions de dollars. Nous ne sommes pas rendu là », a mentionné M. Lebel à cet effet.
CONSOLIDER DES EMPLOIS
L’augmentation de l’apport du bois de la forêt privée permettrait au Groupe Lebel de consolider des emplois. En augmentant la capacité de production de 27 à 50 %, des usines comme celles de Squatec et Biencourt procureraient davantage de travail aux gens de ce territoire. « Pour ces trois usines, on parle de 60 emplois », a noté M. Lebel.
Au cours de la dernière année, les usines de sciage de Squatec et de Biencourt ont opéré pendant plus de 35 semaines. L’usine de rabotage quant à elle a repris ses opérations de façon graduelle depuis décembre dernier. « L’approvisionnement en bois privé de ces usines sera déterminant pour la suite », a noté le président-directeur général.
CONCOURS
Finalement, Frédéric Lebel a annoncé que le concours s’adressant à plus de 500 producteurs forestiers est reconduit en 2013. Par ce concours d’une valeur de 15 000 $, le Groupe Lebel veut remercier les producteurs de bois rond pour leur apport à l’ensemble de l’économie régionale. Le tirage aura lieu le 9 janvier 2014 et comprendra trois modèles d’Abris-kit, soit le Gazébo, le Canadien (un cabanon de 12 par 16 pieds) et le modèle plus connu La Cache (pour les chasseurs).
1 commentaires
L'usine (éléphant blanc) pour ne pas dire «fantômesque» est comme une mère qui abandonne ses rejetons. Le