18 000 emplois à combler au Bas-Saint-Laurent d’ici 2016
28 mars 2013 |
18h17
Par Mario Pelletier
Journaliste
La Cyberfoire de l’emploi du Bas-Saint-Laurent, c’est un salon virtuel de l’emploi où les employeurs de la région et les chercheurs d’emplois de partout en province se donneront rendez-vous. Le site www.cyberfoire.ca a reçu déjà un grand nombre de visites. Le tiers des visiteurs et des chercheurs préinscrits proviennent de l’extérieur de la région. La Cyberfoire de l’emploi atteindra son apogée du 10 au 14 avril prochain, dates où les emplois disponibles seront accessibles aux internautes via www.cyberfoire.ca.
Tous les employeurs provenant des huit MRC de la région peuvent se rendre à www.cyberfoire.ca afin de s’inscrire et de préparer un kiosque virtuel à leur image afin d’afficher leurs emplois à combler.
DES DÉBUTS À RIVIÈRE-DU-LOUP
Rappelons que c’est pour la MRC de Rivière-du-Loup seulement qu’avait été présentée la première Cyberfoire de l’emploi. Du 21 au 23 mars 2012, l’événement a accueilli 1 780 visiteurs. Quelque 848 curriculum vitae ont été déposés afin de combler les 361 postes affichés par une cinquantaine d’entreprises et d’établissements d’enseignement de la région de Rivière-du-Loup. Quelques postes spécialisés n’ont toutefois pas réussi à trouver preneur. À noter que durant les trois jours de la Cyberfoire, le site a été consulté à 2 550 reprises. Globalement, le site Web de la Cyberfoire a été consulté près de 7 350 fois et plus de 3 800 personnes l’ont visité.
LE BAS-SAINT-LAURENT ET L’EMPLOI
On peut donc s’attendre à des statistiques beaucoup plus élevées pour la Cyberfoire de l’emploi couvrant toute la région du Bas-Saint-Laurent. Plus de 50 partenaires locaux et régionaux se sont mobilisés pour créer la Cyberfoire de l’emploi du Bas-Saint-Laurent.
Des secteurs de pointe contribuent à l’essor de la région : agroalimentaire, sciences et technologies marines, tourbe et technologies agro-environnementales, matériel de transport et produits métalliques, nouvelles technologies de l’information et des communications, énergie éolienne, produits forestiers, habitat et construction ainsi que tourisme.
Le secteur culturel est aussi très dynamique et attire de plus en plus de jeunes artistes. Une multitude d’emplois et des perspectives emballantes sont aussi offertes dans les domaines de l’éducation, de la santé et des services, tous des secteurs en croissance.
En 2012, les investissements ont progressé pour une quatrième année consécutive au Bas-Saint-Laurent. Un sommet de 1,5 G$ a été atteint, selon l’Institut de la statistique du Québec.
16 000 REMPLACEMENTS
Selon Emploi-Québec, plus de 18 000 emplois seront à combler d’ici 2016 dans la région. Parmi ceux-ci, 2 000 seront de nouveaux emplois et 16 000 seront des remplacements et des départs à la retraite. Près du tiers de ces emplois disponibles (32 %) demanderont une formation collégiale ou universitaire.
La création d’emplois au Bas-Saint-Laurent a atteint un sommet en sept ans avec l’ajout de 3 800 travailleurs en 2012. Le taux de chômage est demeuré historiquement faible, soit 8,1 % en 2012, et près de celui du Québec qui était à 7,8 % pour la même période.
DÉFIS DE RECRUTEMENT
Si les défis de recrutement de main d’œuvre au Québec sont bien connus, pour une région dite plus éloignée, le défi prend une toute autre proportion.
« La région a tellement à offrir! Des milliers de travailleurs qualifiés, de professionnels et de gens d’affaires ont choisi de vivre à temps plein au Bas-Saint-Laurent. Outre des emplois stimulants, notre région offre une qualité de vie inégalée dans un décor magnifique », a déclaré Chantale Dumont, coordonnatrice de la Commission jeunesse du Bas-Saint-Laurent et porte-parole de la Cyberfoire.
Quatre programmes d’études dispensés au Cégep de Rivière-du-Loup (Techniques de l’informatique, Soins infirmiers, Techniques d’éducation à l’enfance et Graphisme) font partie du Palmarès des carrières 2013, de Septembre éditeur. Sur la photo, Alain Dubé, enseignant en Techniques de l’informatique en compagnie de David Bélanger, étudiant.
Photo : Cégep de Rivière-du-Loup
La région accueille de plus en plus de nouveaux résidents provenant de communautés culturelles. Ils proviennent principalement de France, des États-Unis, de Chine, d'Haïti, de Belgique et de Colombie. Encore là, la région rivalise d’audace avec la présence permanente d’un agent de recrutement à Montréal. Celui-ci s’affaire à présenter la région et à mettre en contact les immigrants avec le Bas-Saint-Laurent.
PORTRAIT DU BAS-SAINT-LAURENT
La région du Bas-Saint-Laurent est constituée de huit municipalités régionales de comté (MRC) ainsi que de 114 municipalités. Elle représente 2,5 % de la population du Québec en 2011 (200 462 habitants). Établie sur un territoire de 23 319 km², la population a une densité de 9 habitants/km². Les principales villes de la région du Bas-Saint-Laurent sont Rimouski, Rivière-du-Loup et Matane. La ruralité constitue cependant l'une des grandes caractéristiques du tissu socioéconomique de la région; 63 % de la population vit en effet en territoire rural.
Le vieillissement de la population est déjà une réalité dans le Bas-Saint-Laurent, où la moyenne d'âge est plus élevée que la moyenne québécoise (47,3 contre 41,4). Des efforts concertés visent à courtiser les jeunes et les personnes immigrantes afin d’inverser le solde migratoire. Même si la population a diminué de 1,2% entre 2006 et 2011, les prévisions de Desjardins estiment que cette tendance s’estompera puisque la variation estimée de la population entre 2011 et 2016 est de 0,2 %. Le taux d'emploi est à 56,6 % (janvier 2013) et le revenu disponible moyen par habitant se situait à 23 044 $ en 2010.
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