Saint-Denis — Sous le thème « Quand l’économie rencontre le bioalimentaire et le Kamouraska », l’économiste principale du Mouvement Desjardins, Mme Joëlle Noreau, a fait ressortir la valeur économique de l’industrie bioalimentaire au Kamouraska. Ce secteur y représente 40 % des emplois.

Dans un premier temps, madame Noreau a présenté les perspectives économiques et financières mondiales et leur incidence sur l’industrie bioalimentaire. Selon elle, la progression de l’économie mondiale sera modérée en 2013. Pour le Canada, elle parle d’une croissance modeste. « L’an prochain, l’économie va redémarrer de façon plus vigoureuse », prévoit-elle.

Joëlle Noreau a énuméré cinq facteurs économiques qui influencent l’industrie bioalimentaire. Ce sont : les taux d’intérêt, la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain, les prix de l’énergie, les prix des céréales et des oléagineux, ainsi que les prix des engrais. L’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), la maladie chez les animaux, les négociations commerciales sont aussi des facteurs à considérer.

Des revenus de 103 M$

En 2010, 409 entreprises agricoles ont généré des revenus de 103 M$ au Kamouraska, dont 69 % proviennent de la production laitière. Le bioalimentaire est responsable de 40 % des emplois comparativement à 18 % pour le Bas-Saint-Laurent et 12 % pour le Québec. Selon madame Noreau, entre 2007 et 2010, le Kamouraska a su résister plus fortement à la diminution du nombre de fermes.

Ce qui ressort des chiffres et tableaux présentés par l’économiste, c’est la position du Kamouraska comme chef de file dans l’industrie bioalimentaire québécoise. Soulignons entre autres la présence de dix centres de recherche et de formation regroupant des spécialistes de divers champs de compétence. Des entreprises de partout au Québec s’appuient sur l’innovation du Kamouraska pour contribuer à leur réussite.

Créateur de saveurs

Madame Noreau insiste sur le fait que le Kamouraska se démarque comme un créateur de saveurs distinctives reconnues à l’échelle provinciale et nationale. Il s’agit pour elle d’un atout important qu’il faut mettre en valeur.

« Nos potentiels de développement sont variés, que ce soit au sein des grandes productions, de la transformation et de la R&D. Dans un contexte mondial concurrentiel, notre créativité et notre innovation demeureront notre meilleur atout », déclare pour sa part madame Solange Morneau, présidente de la Table de l’Agriculture et du Bioalimentaire du Kamouraska.