Le 2e livre de Marie-Lyne Trépanier dans la tourmente de la faillite des Éditions de la courte échelle
Saint-Arsène - Lorsque Marie-Lyne Trépanier de Saint-Arsène a signé avec la maison d’édition La courte échelle, en juillet, elle était ravie qu'une si importante maison accepte de publier son second roman. Avec la faillite de 4 millions $ de l'éditeur, elle a perdu le contrôle de son œuvre et des droits qui y sont rattachés.
«Je l'ai appris en lisant le journal. La courte échelle devait le savoir que la faillite les guettait lorsque nous avons signé. Mais je venais de conclure avec une importante maison d'édition et c'est tout ce qui comptait. Je me suis dit que de toute manière c'était une entreprise tellement importante qu'elle serait certainement vite rachetée», dit Marie-Lyne, attablée au Café Nelligan de la Librairie du Portage.
Comme les 500 auteurs et illustrateurs liés à La courte échelle, Marie-Lyne croyait de toute manière qu'en cas de faillite, la Loi provinciale concernant le statut des artistes s'appliquerait, comme il est stipulé dans son contrat, et qu'elle pourrait récupérer les droits de son œuvre. Or, c'est faux.
«C'est la loi fédérale qui prévaut et invalide cette clause du contrat. Ni moi ni personne ne le savions. Nous l'avons appris suite à une rencontre d'information du syndic de faillite.» C'est dire que les droits des œuvres qui ont déjà été publiées et, croit-on, des contrats signés appartiendront au nouvel acheteur, encore inconnu. Au moment d'écrire ces lignes, 9 groupes avaient fait une offre d'achat confidentielle.
Marie-Lyne ne sait donc pas entre quelles mains son roman se retrouvera, ni la priorité qui lui sera allouée. «Je devais le lancer pour le Salon du Livre de Québec, au printemps. Maintenant, je ne sais plus».
2E ROMAN HISTORIQUE
Le deuxième livre de Marie-Lyne a pour titre «Ententes à l'anglaise». C’est un autre roman historique pour celle dont le premier «Fille de Roi, fille du Roi», continue de connaitre beaucoup de succès, raconte une histoire d'amour impossible qui se déroule lors de la guerre d'Aroostook de 1838-39, lors de laquelle s'affrontaient les colonies britanniques (sur le territoire appartenant aujourd'hui au Canada) et les Américains.
«J'ai eu l'idée de ce roman à l'occasion d'une visite au fort Ingall de Témiscouata-sur-le-Lac. Lors de la signature du traité de Paris, les lignes séparant les États-Unis et le Canada entre le Madawaska et le Maine avaient été mal définies. C'est la raison pour laquelle quatre forts ont été construits, dont le fort Ingall. J'y raconte ces faits historiques en plus d'y ajouter ma touche personnelle, une histoire d'amour qui ajoutera au suspense». Il n'a fallu qu'une semaine pour que son roman soit accepté. «C'est véritablement exceptionnel».
La jeune auteure de Saint-Arsène dit avoir hâte de connaitre l'identité de son nouvel éditeur. Au moment d'aller sous presse, le syndic avait reçu 9 offres d'achat.
Entretemps, Marie-Lyne Trépanier, représentante au Bas-Saint-Laurent de la Fédération québécoise du Loisir littéraire, prononcera une conférence devant 500 jeunes à propos des Filles du roi, ce jeudi 6 novembre, au Salon du livre de Rimouski. Elle y dédicacera son livre en soirée de même que le samedi en avant-midi.
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