Rivière-du-Loup – En 2013, à sa toute première présentation, le Festival du film de Rivière-du-Loup a connu une affluence de 1 600 admissions, soit plus du double que les promoteurs de l’événement espéraient. À quel phénomène attribuer un succès aussi instantané ?

Pierre Lévesque, de Rivière-du-Loup en spectacles, explique que les demandes abondaient depuis quelques années dans la région afin de mettre de l’avant un événement de cette nature et de cette envergure. « Le festival vient en réponse aux attentes de plusieurs cinéphiles de la région. » André Gobeil, du Cégep de Rivière-du-Loup, autre partenaire à ce projet, enchaîne avec la qualité des parrains qui acceptent de plein gré de prêter leur concours et leur grande expertise cinématographique à l’événement. « Le festival rejoint des gens passionnés de cinéma qui ont beaucoup de plaisir au sein d’une structure qui est loin d’être lourde. »

Renée Giard, du Cinéma Princesse, indique pour sa part que la collaboration de tous les médias a contribué largement à la réussite de la première édition. « Et avec un parrain qui change à chaque année et une programmation différente, un tel événement ne peut que susciter l’intérêt au sein du public. »

Vues dans la tête de… Sébastien Pilote, réalisateur du film « Le Démantèlement », offrira du vendredi 7 au dimanche 9 février une programmation remplie de coups de cœur et de bons coups du cinéma québécois. En conférence de presse, le cinéaste qui entretenait son auditoire réuni sur la scène du Centre culturel sur grand écran à partir de chez lui au Saguenay, résume en quelques mots l’essence d’un festival du film comme celui de Rivière-du-Loup. « Nous désirons étonner le spectateur, le sortir de sa zone de confort, le déstabiliser. Il n’y a pas meilleur endroit pour tenir pareil huis-clos qu’une petite ville. New York ou Montréal ne se prêteraient pas à un tel événement. » Le meilleur exemple pour illustrer ce propos est sans doute le Festival de Cannes, en France, une ville d’un peu plus de 70 000 personnes.

Sébastien Pilote ne cache pas son enthousiasme à parrainer le Festival du film de Rivière-du-Loup. « D’abord pour vous présenter mon dernier film (Le Démantèlement), mais surtout pour partager avec vous d’autres films, courts et longs, d’hier et d’aujourd’hui, des films qui « se parlent » avec leurs ressemblances et leurs différences. Nous vivrons un week-end de cinéma que je souhaite mémorable. »

FILMS ET RENCONTRES INOUBLIABLES

Avec un concept unique soit une programmation déterminée par le parrain choisi, aussi bien au chapitre des films présentés que des invités qui l’accompagnent, le Festival du film de Rivière-du-Loup propose au Centre culturel, outre « Le Démantèlement », « La chasse au Godard d’Abbittibbi », « Quelqu’un d’extraordinaire » ainsi qu’un « best of » du Festival Regard sur le court-métrage au Saguenay, « La tête en bas », « Diego Star » et « Pour la suite du monder », ainsi qu’un film pour enfants, « Ernest et Célestine », au Cinéma Princesse, le dimanche matin. Le groupe 35 mm animera la soirée à la Microbrasserie  Aux Fous Brassant le samedi.

Réalisateurs, comédiennes, un directeur artistique, un directeur photo et un preneur de son partageront leurs films et leur expérience avec le public. Monia Chokri, Frédérick Pelletier, Sophie Desmarais, Ian Gailer, Michel La Veaux et Marcel Carrière feront découvrir leur métier lors de discussions ou des différentes rencontres prévues tout au long du festival. Le passeport permettant de participer à toutes les représentations de l’événement a été fixé à un très bas prix, 20 $.