«La petite reine» se dirige en tête de peloton
Laurence Leboeuf
Rivière-du-Loup - Il y a 10 ans, le monde du cyclisme québécois était secoué par l’affaire Geneviève Jeanson et la prise d’EPO, une substance dopante interdite. Celle qui avait terminé en tête des championnats canadiens féminins en 2003 faisait face à la tourmente avec les révélations de son médecin et ses contrôles antidopage irréguliers.
En 2007, elle avouait à l’émission «Enquête» avoir effectivement consommé de l’EPO, mais également, les dessous de sa vie de cycliste.
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C’est donc sur son récit que se base le tout dernier film québécois à prendre l’affiche, « La petite reine ». Dans ce film, largement inspiré de la vie de la cycliste et pour lequel elle a été consultante, on voit le parcours d’une jeune athlète, Julie Arseneau (Laurence Leboeuf) à l’avenir prometteur. Devant la fierté de ses parents, celle de son commanditaire, devant la pression de son entraineur JP (Patrice Robitaille), Julie n’a qu’une volonté : demeurer en tête du classement. Et pour y arriver, le pari est risqué : utiliser une substance interdite pouvant accroître ses performances sur la route. Quitte à sacrifier sa carrière, sa jeunesse, sa santé…
LAURENCE LEBOEUF
C’est une Laurence Leboeuf en grande forme qui performe dans le film « La petite reine ». L’actrice est tout simplement remarquable dans les traits de Julie Arseneau qu’elle rend avec brio. Patrice Robitaille, quant à lui est tout aussi mémorable dans son rôle de l’entraineur avide de pouvoir et de contrôle. On croit aisément à la relation malsaine qu’il entretient avec sa protégée et on se plait à le détester.
J’ai vraiment adoré ce film. Il est excellent du début à la fin et évidemment, le fait qu’il soit basé sur une histoire vécue parvient à susciter une certaine curiosité sur Geneviève Jeanson, sur ses performances passées et sur son histoire. Toutefois, il est difficile de tracer la ligne entre le réel et la fiction dans cette histoire et il serait facile de tomber dans piège de la pitié pour l’athlète qui faisait face à un profiteur tyrannique.
N’en demeure pas moins que l’histoire est marquante. Gageons que « La petite reine » parviendra à prendre la tête du peloton.
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