La Corriveau : de l’histoire à la légende
Rares sont les personnes que l’ont peut désigner et reconnaître en évoquant que le patronyme. C’est le cas de Marie-Josephte Corriveau qu’à la simple appellation La Corriveau, on identifie tout de suite.
La Corriveau est un personnage fascinant qui hante la mémoire collective québécoise depuis des générations. Son histoire a été si souvent reprise et déformée qu’elle est entrée dans la légende comme l’une des plus célèbres criminelles de notre histoire.
Pour le meurtre de combien de maris a-t-elle été condamnée? A-t-elle été placée vivante ou morte dans cette sinistre cage de fer à une intersection passante de la Côte-du-Sud? D’où proviennent les allégations de sorcellerie qui entacheront bientôt sa mémoire? Difficile de départager le vrai du faux.
Cette femme a été reconnue coupable le 15 avril 1763 du meurtre de son mari et condamnée à mourir par pendaison. Son corps sera exposé publiquement dans une cage à la croisée des chemins à Pointe-Lévy.
De l’histoire à la légende
Catherine Ferland et Dave Corriveau se sont attaqués à cette question. Ils se sont livrés à une minutieuse enquête pour rétablir la véritable histoire de Marie-Josephte Corriveau, qu’ils nous révèlent dans leur ouvrage « La Corriveau – De l’histoire à la légende », publié aux éditions Septentrion.
Le livre nous situe très bien dans l’histoire de la Nouvelle-France. Tous les aspects de ce fascinant fait judiciaire sont abordés jusqu’à l’impact culturel et patrimonial qu’elle a eu et continue d’avoir. Les auteurs se sont attachés à retracer la trajectoire de la légende et ses parcours dans les arts et la littérature.
Des encadrés complètent l’information sur certains personnages. On y retrouve aussi des illustrations et reproductions de documents d’archives. Marie-Josephte Corriveau a été décrite comme une sorcière, une « Barbe-Bleue » au féminin ayant occis une demi-douzaine de maris. Mais qui est-elle réellement? (M.G.)
Collaboration : Le Placoteux
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