Rivière-du-Loup – Au cœur d’une tempête administrative, l’École de musique Alain-Caron a tenu à rectifier les faits, le jeudi 24 septembre, après que trois de ses professeurs, Marie-Maude Viens, Frédéric Saint-Pierre et Rémi Pouliot, aient quitté le navire.

Par voie de communiqué, l’École de musique a affirmé que deux d’entre eux ont décidé de ne pas renouveler leur contrat de travail. Le contrat du troisième n’a pas été renouvelé par l’école pour «différents motifs qui ont été clairement exprimés à l’enseignant en question».

Des démarches judiciaires ont été prises par l’organisme afin de préserver sa réputation et de «s’assurer du respect du devoir de loyauté de la part des enseignants qui ne sont plus à son emploi».

SERGE FOREST REFUSE DE COMMENTER

Serge Forest, président du conseil d’administration de l’École de musique Alain-Caron, a refusé de commenter le départ des trois enseignants. «On s’occupe de l’administration et des budgets. Il s’agit de gestion interne et nous n’avons pas à en discuter sur la place publique», a-t-il argué.

GAÉTAN GAMACHE

De son côté, le maire Gaétan Gamache ne cache pas ses inquiétudes, et qualifie la situation de crise. «On a rencontré le président du conseil d’administration et la directrice avec le préfet. On va suivre le dossier de près. Nous voulons les accompagner là-dedans et notre volonté ultime, c’est que ça se règle. Il faut trouver le bon instrument pour accorder tout ça», a-t-il conclu.

LITIGE

Selon nos informations, le litige aurait pris naissance après une coupure de poste concernant le programme de musique-études donné par l’École de musique Alain-Caron, en collaboration avec le Collège Notre-Dame depuis 2007. La responsable de ce programme, Marie-Maude Viens, a quitté l’ÉMAC. Elle a été remplacée par Guillaume Pigeon qui assure sa gestion.

En effet, le programme de musique-études, qui compte environ une dizaine d’inscriptions, a été modifié à la demande des élèves, selon le directeur du Collège, Guy April. «Certains avaient des ambitions différentes et voulaient se rendre au Conservatoire alors que d’autres jouaient simplement par plaisir», a-t-il expliqué. La solution a donc été l’instauration d’un programme à volets, calqué sur le modèle des programmes sportifs, qui a été présenté aux parents des élèves en août. «Nous ne sommes pas au courant de la situation à l’interne à l’ÉMAC», a commenté Guy April. Certains élèves du Collège ne participent plus au programme de musique-études, puisque leur professeur n’en fait plus partie.

MICHEL LAGACÉ

Un état des lieux, auquel participera le préfet Michel Lagacé, se déroulera le 6 octobre prochain lors de la séance régulière du conseil d’administration de l’École de musique Alain-Caron. Ce dernier a été nommé pour y siéger le 20 août.

Les activités de l’ÉMAC, qui comprennent des talents de renommée internationale, se poursuivent malgré le départ de ces trois enseignants. L’ÉMAC traite une cinquantaine de nouvelles inscriptions cette année et comprend une vingtaine de professeurs.