«Le Scaphandrier» sélectionné dans des festivals internationaux
Rivière-du-Loup - Le plus récent film d'Alain Vézina n'a pas été épargné par la critique québécoise. Bien qu'il en ait toujours été fier, le réalisateur originaire de Rivière-du-Loup avoue avoir été ébranlé. Toutefois, la sortie en DVD du «Scaphandrier» est en train de modifier la donne.
«Je lisais les critiques dévastatrices et je me disais que ça ne se pouvait pas que mon film soit dénué de la moindre qualité. J'étais ébranlé, à tel point que je ne l'ai regardé à nouveau que quatre mois après, lorsque j'ai reçu ma copie DVD et que des festivals internationaux spécialisés dans le genre aient requis ma participation», note M. Vézina.
Le style «horreur - gore» à la «Vendredi 13» est peu exploité au Québec. Si l'intrigue fait quelquefois sursauter, ce style est plutôt un divertissement qui doit être pris avec un clin d'oeil humoristique.
«Visiblement, ce n'est pas de cette manière que la critique québécoise l'a pris. J'estime avoir fait un film de série B sympathique et divertissant. C’était ça le but ! Et ça, les distributeurs et programmateurs de festivals à l'international l'ont manifestement compris».
SCAPHANDRIER ZOMBIE
Une jeune journaliste enquête sur une série de meurtres en lien avec l’expédition d’un riche collectionneur sur une épave récemment découverte. Le mystérieux assassin n’est autre qu’un scaphandrier, mort 80 ans plus tôt sur l’épave en tentant de récupérer un précieux artéfact. Le scaphandrier mort-vivant s’en prend alors à toute personne ayant dérobé un objet provenant de l’épave, lieu de son dernier repos et de celui de centaines de victimes du naufrage. Celles-ci viendront d’ailleurs prêter main-forte au scaphandrier dans sa quête vengeresse.
AU MEXIQUE ET EN ESPAGNE
Le Scaphandrier» a été sélectionné dans trois festivals, un au Mexique et deux en Espagne, dont celui de Sitges, le plus important du genre au monde. «Sitges, c'est un peu comme le Festival de Cannes des films d'horreur. L'Espagne et le Mexique ont une longue tradition de films d'horreur et fantastique. Ils connaissent le genre. Je crois qu'ici au Québec, certains critiques détestaient le film avant d'aller le voir. On est jamais prophète dans son pays.»
JEAN-LUC POTVIN ET FRANÇOIS GAMACHE
Jean-Luc Potvin et François Gamache de Pix Média à Rivière-du-Loup, ont aussi participé au tournage à titre de caméramans.
«Nous avons tous été affectés par la critique. Mais je suis très content de mon travail. Remarquez, des magazines fantastiques comme Fangoria aux États-Unis et L'Écran fantastique en Europe ont consacré au Scaphandrier un article de huit pages, autant que Avengers, ça dit tout». Le site de cinéma Offscreen a également fait une critique élogieuse du film, tout comme le site spécialisé Zombie Media Database qui nous a donné 8/10 !
Jean-Luc adore travailler avec cette immense machine d'une cinquantaine de personnes. «C'est véritablement un autre monde. On est déconnecté de la réalité et on vit quelque chose de très intense».
«Le Scaphandrier» sort aussi en DVD et en VOD en octobre en France, Suisse, Belgique, Hollande, Luxembourg, Liechtenstein, Andorre et Monaco. La version internationale comporte deux scènes additionnelles et un «making of».
Les intéressés peuvent consulter la page Facebook «Le Scaphandrier», visionner la bande-annonce et se faire leur propre idée en louant le film, disponible en DVD.
LA CORRIVEAU
Pendant ce temps, Alain Vézina et son équipe poursuivent le tournage du documentaire «La Corriveau», de son prénom Marie-Josephte, condamnée à mort pour avoir tué son second époux.
Elle a été pendue à Québec en 1763. «Nous interviewons bientôt Victor-Lévy Beaulieu, qui a déjà écrit une pièce de théâtre la concernant», conclut M. Vézina. «La Corriveau» sortira au printemps.
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