Le slam, quand le rythme devient poésie
La poésie orale et urbaine du slam, un art oratoire porteur d’une grande liberté de création, sera à l’honneur à Rivière-du-Loup le 11 octobre. Slammeurs débutants et assidus se côtoieront sur la scène au Café du clocher, présentant quelques œuvres originales.
Alex Ann Villeneuve Simard baigne dans l’univers de cet art de la parole depuis une dizaine d’années. Ce n’est que depuis 2013, à son arrivée dans la région, qu’elle a décidé de monter sur la scène et de présenter ses œuvres. «J’ai participé au Cabaret Kerouac à quelques reprises. Ce qui m’attire dans le slam, c’est la liberté de m’exprimer en mon nom. C’est une prise de parole, et j’aime beaucoup jouer avec les rouages de la langue québécoise lors de mes prestations», raconte-t-elle. Elle fait partie d’une ligue de compétition, à Rimouski.
Alex Ann avait également remporté la finale locale de Cégep en spectacles en 2015 avec un numéro intitulé «Je suis en criss d’être en crise». Une vidéo de l’une de ses performances s’est beaucoup promenée sur le web au cours de la dernière année.
Le but avoué du slam, qui a fait son apparition à Chicago dans les années 1980, était de briser l’élitisme entourant la poésie. «C’est un art accessible à tout le monde. On peut enrichir son texte de rimes et de rythmes. N’importe qui peut parler de n’importe quoi», explique Alex Ann. Elle souligne que l’engouement suscité autour de cette forme d’art a incité la tenue de soirées àRivière-du-Loup, afin de permettre aux talents locaux de s’exprimer.
Les soirées de slam, chapeautées par l’organisme culturel Sparages, ont fait leur apparition à Rivière-du-Loup en 2015. Alex Ann Villeneuve-Simard sera l’animatrice de la prochaine, qui se tiendra le 11 octobre à 20 h au Café du clocher de Rivière-du-Loup.
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