La face cachée du Musée du Bas-Saint-Laurent
Pour la première fois depuis une quarantaine d’années d’existence, le Musée du Bas-Saint-Laurent a ouvert les portes de sa réserve d’œuvres le 18 mai afin de permettre au public de découvrir une toute nouvelle facette de sa mission de conservation artistique.
Les employés du musée doivent mettre des gants, et manipuler avec précaution les centaines d’archives de leur collection de photos, sur verre ou encore sur pellicule. Elles sont toutes entreposées dans une pièce à la température surveillée et à l’humidité contrôlée. Une collection d’œuvres de toutes sortes et d’artéfacts y est aussi entreposée.
«Ça permet de faire découvrir une partie du musée qui est souvent méconnue, de montrer l’envers du décor et notre travail quotidien. On ouvre nos portes mais aussi tout notre univers. Le Musée comprend trois espaces de réserve, dont un qui a été accessible pour le public», explique Anacha Rousseau, responsable des communications du Musée du Bas-Saint-Laurent.
L’organisme souhaite continuer sa mission de diffusion à travers divers projets cet été, dont le tournage de capsules pour MAtv, et des visites sur le territoire. «Nous irons aussi dans les résidences de personnes âgées de la MRC de Rivière-du-Loup avec notre collection de photos. On veut sortir des murs et nous visiterons entre autres Saint-Cyprien et Saint-Épiphane», précise Mme Rousseau.
La journée porte ouverte s’inscrit dans la vision d’accessibilité instaurée au cours de la dernière année au musée. Le public a répondu au-delà des attentes du comité organisateur et s’est montré particulièrement curieux lors des visites.
ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS
Le musée a toujours dans sa mire le projet de transformation de l’église Saint-François-Xavier en un lieu culturel. Les trois partenaires, soit le musée, le Centre d’archives et la Société d’histoire et de généalogie de Rivière-du-Loup, sont toujours intéressés par cette initiative, débutée il y a plus de cinq ans. Ce réaménagement nécessiterait un investissement d’environ 10 M$, selon la Fabrique de Saint-Patrice. Le presbytère abriterait les bureaux des divers organismes, alors que le sous-sol de l’église servirait de lieu d’entreposage pour la collection du Musée du Bas-Saint-Laurent.
Une étude de marché a été réalisée afin de déterminer la viabilité du projet. «Elle est très positive. Nous n’avons pas le choix que les choses bougent. Nous manquons d’espace pour la médiation culturelle et pour notre personnel», souligne Anacha Rousseau. Depuis 2002, le Musée ne peut plus faire d’acquisition puisque ses espaces de réserve sont remplis à pleine capacité. Ce déménagement permettrait de lui donner un nouveau souffle.
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