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Le «handpoke» : un art d’aiguilles et d’encre

durée 13 juillet 2017 | 06h54
  • Geneviève Desjardins
    Par Geneviève Desjardins

    Journaliste

    Petite Ourse, aussi connue sous le nom de Clara Boulianne, n’est pas une artiste tatoueuse comme les autres. La technique qu’elle utilise, le «handpoke», s’effectue sans machine et de manière plus traditionnelle.

    Pour marquer la peau, Clara utilise la même aiguille et la même encre que celles des machines à tatouer, mais sans machine. Le résultat obtenu peut différer quelque peu, puisqu’il est possible, avec les petits points, de créer un effet «granuleux» pour créer des ombrages ou du remplissage.

    La seule réelle différence est le temps qu’il lui faut pour compléter un tatouage: un dessin qui lui prendrait normalement 45 minutes à exécuter à la machine lui prend au moins deux heures au «handpoke».

    «C’est beaucoup plus long. Comme c’est point par point, je pique la peau de 70 à 80 fois par minute, et la machine va jusqu’à 3000», explique-t-elle

    Paméla Landry, qui n’en est pas à son premier tatouage au «handpoke», qualifie l’expérience de «plus agréable et moins agressive pour la peau et les oreilles» que la méthode habituelle, faisant allusion au son produit par la machine à tatouage.

    «Pour les gens qui ne se sont jamais fait tatouer, c’est vraiment une bonne façon de commencer, c’est beaucoup plus relax et on peut parler en même temps. Le nombre de fois que je vais piquer la peau, qui est beaucoup plus petit par rapport à la machine, fait en sorte que le tatouage va guérir plus vite, car la peau est beaucoup moins agressée», poursuit Clara.

    Elle a appris cette méthode plus ancienne il y a environ un an, mais elle a commencé à la pratiquer plus sérieusement en 2017. Évidemment, les mesures d’hygiène sont les mêmes, changeant d’aiguille chaque fois et désinfectant son environnement. L’artiste tatoueuse précise aussi que ses tatouages ne durent pas moins longtemps qu’à la machine, puisqu’ils peuvent tous pâlir un peu au fil du temps.

    Tout récemment installée à Rimouski, Clara prévoit d’ailleurs faire l’acquisition d’une machine à tatouage professionnelle. Elle pourra ainsi offrir les deux options de tatouage à ses clients. La jeune Louperivoise a déjà un agenda bien rempli, accumulant peu à peu les rendez-vous.

    PETITE OURSE

    La constellation de la Petite Ourse qui se dessine sur son visage est à l’origine du nom de son entreprise de photographie, d’illustration et de tatouage. Elle a d’ailleurs modifié son nom de famille pour devenir Clara Boo, son nom d’artiste.

    Récemment diplômée du Cégep de Matane en photographie, l’artiste également fascinée par l’astronomie s’est toujours démarquée par ses photographies hors du commun et ses dessins empreints d’une touche de géométrie.

    Elle quitte donc Rivière-du-Loup la tête remplie de projets, mais surtout avec un avenir prometteur qui se dessine à l’horizon.

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