Changement de cap et création au Rainbow Submarine
Avant la pandémie, le Rainbow Submarine attirait régulièrement des mélomanes en quête de nouvelles découvertes lors de spectacles de salon à Rivière-du-Loup. La crise sanitaire a mis un frein à cette initiative, mais Mathieu Boucher, Bastien Banville et Maxime Varenne n’ont pas baissé les bras, malgré ce contexte particulièrement difficile pour le secteur des arts et spectacles.
Une série de prestations musicales dans des lieux inusités à Rivière-du-Loup, organisée par le Rainbow Submarine, était sur le point d’être annoncée, lorsque l’état d’urgence sanitaire a été déclaré par le gouvernement du Québec le 13 mars dernier. «Maxime a travaillé fort pour confirmer la présence de plein de groupes de musique et au final, ça ne se fera jamais. Sur une période de trois mois, on avait prévu huit ou neuf spectacles d’artistes de partout au Québec, dans des lieux différents et inusités. Je souhaite qu’un jour, on pourra refaire des programmations de cette ambition», explique Mathieu Boucher.
L’appartement nommé Rainbow Submarine a ainsi pris un nouveau virage et s’est transformé en studio d’enregistrement, dans l’impossibilité d’y organiser des spectacles. De nombreux artistes locaux y ont enregistré des projets, dont Olivier Martin, le groupe Collation et Yoann Guay.
«Une petite programmation de spectacles privés dans les cours arrières à l’extérieur a été notre réponse cet été, en partie sur le Web et en présence, avec la collaboration de Wazoom Studio. Ça nous a permis de vivre des spectacles à échelle humaine. C’était hyper VIP comme formule, on a vécu de beaux moments et on en avait besoin», ajoutent Mathieu Boucher et Maxime Varenne.
Ainsi, les artistes et maintenant jeunes entrepreneurs du Rainbow Submarine ont trouvé une autre façon de faire rayonner la musique des artistes de la région, tout en respectant les règles de la santé publique et en utilisant la technologie pour garder le contact. Le confinement a été pour plusieurs artistes une période de création foisonnante, puisqu’ils ont eu le temps de travailler sur des projets personnels, tout en ressentant un besoin de créer pour extérioriser leurs émotions. L’interaction avec les œuvres créées par d’autres artistes a permis aux consommateurs de culture de se sortir de la solitude.
«J’ai créé de la musique de films documentaires. J’ai pu enregistrer plusieurs projets en groupe, on a été chanceux. Le studio était assez grand pour respecter la distance de deux mètres et le fait qu’on soit en zone orange nous le permettait également. C’était un avantage qu’on a eu au Bas-Saint-Laurent comparativement à ailleurs», constate Bastien Banville. Ce dernier a travaillé sur un projet en duo avec Mathieu Boucher, qui a été enregistré, mais il n’est pas tout à fait terminé. «Le confinement a été une belle phase créative pour plusieurs artistes, ç’a été extrêmement payant de pouvoir se concentrer sur des projets, sans savoir qu’ils vivaient en nous avant. On en a profité pour questionner le rôle du Rainbow, est-ce que c’est seulement de la diffusion ? On voulait apporter quelque chose aux artistes, pas seulement au public […] J’ai aussi l’impression que ça va prendre un petit bout encore avant que l’appart puisse recevoir des spectacles.»
L’équipe du Rainbow Submarine s’est récemment agrandie avec l’arrivée d’Alexandra Tremblay. D’autres projets musicaux en développement seront dévoilés sous peu.
1 commentaires
Ils sont de vrais professionnels trop méconnus, mais ils ont trouvé la route pour développer leurs talents resoectifs.
J'ai eu la chance de voir un côté "underground" méconnu de ma Ville!
Chapeau et que vos projets soient source de plaisirs, partages et découvertes.🤩👌😉