Le Musée du Bas-Saint-Laurent remporte un prix Excellence de la Société des musées du Québec
Catherine Lafranchise, administratrice Société des musées du Québec et directrice de DRAC actuel Drummondville, Oriane Asselin Van Coppenolle, conservatrice du Musée du Bas-Saint-Laurent, Mélanie Girard, directrice générale du Musée du Bas-Saint-Laurent.
La commissaire Orianne Asselin Van Coppenolle près de l’oeuvre Morning Mist, 1973, de Rita Letendre, dans la collection du Musée du Bas-Saint-Laurent.
L'exposition «Lignes de force» sur l'oeuvre de Rita Letendre au Musée du Bas-Saint-Laurent.
La vision et le talent de la conservatrice Oriane Asselin Van Coppenolle et de l’équipe du Musée du Bas-Saint-Laurent ont été récompensés le 29 septembre par un prix Excellence provincial de la Société des musées du Québec pour l’exposition mettant en valeur l’artiste Rita Letendre, intitulée «Lignes de force».
«J’étais super touchée, émue, fière. Le plus dur était de garder le silence jusqu’au congrès […] C’est énorme, c’est la première fois que le Musée du Bas-Saint-Laurent remporte ce prix-là pour une exposition», commente la conservatrice du musée. Le prix Excellence dans la catégorie 4 récompense les projets dont le budget global est compris entre 75 000 $ et 250 000 $.
L’exposition gagnante met en lumière le travail d’une pionnière de l’art abstrait au Canada, Rita Letendre. Le corpus compte une trentaine d’œuvres créées entre 1953 et 1980 de style Hard edge, utilisant des formes géométriques et de forts contrastes créés par des couleurs vibrantes. On y retrouve aussi quelques tableaux témoignant de sa recherche picturale, inspirée par le mouvement, l’ombre et la lumière.
La conservatrice et commissaire de «Lignes de force» Oriane Asselin Van Coppenolle voulait mettre en valeur la collection du Musée du Bas-Saint-Laurent, basé à Rivière-du-Loup, tout en consacrant une exposition à une artiste féminine. «C’est un projet où beaucoup de recherche a été faite. Ça implique donc de se laisser du temps pour la faire et livrer des expositions avec autant de contenu […] C’est une artiste majeure qui a une feuille de route impressionnante et qui n’était pas si connue du grand public. J’ai découvert sa pratique en faisant toute cette recherche. C’était touchant de découvrir cette femme si puissante qui a réussi à se démarquer dans ce milieu-là, très masculin», ajoute Mme Asselin Van Coppenolle.
Les toiles exposées sont accompagnées d’une oeuvre chorégraphique de Soraïda Caron de Trois-Pistoles créée lors d’une résidence de deux semaines au Musée du Bas-Saint-Laurent avec les interprètes Geneviève Duong, Valérie Pitre et Sébastien Provencher sur une musique originale de Raphaël D’Amours. Une vidéo de la recherche chorégraphique du réalisateur louperivois Benoit Ouellet suit l’exposition en tournée.
Tout au long de son parcours en tant qu’exposition itinérante, «Lignes de force» a bénéficié de bonnes critiques et le prix de la SMQ vient couronner le tout, estime Oriane Van Coppenolle. Cette distinction vise à reconnaître l’excellence des pratiques muséales et récompenser les réalisations qui contribuent à l’avancement de la muséologie québécoise.
Née à Drummondville en 1928 de parents abénakis et québécois, l’artiste Rita Letendre s’est démarquée dès les années 1950 dans le milieu des arts montréalais. Elle s’est associée à Paul-Émile Borduas et aux artistes abstraits connus sous le nom d’automatistes. Rita Letendre a remporté le prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques en 2010. Elle a aussi été nommée officier de l’Ordre national du Québec (2002) et de l’Ordre du Canada (2005).
» À lire aussi : Le Musée du Bas-Saint-Laurent en mode estival avec Rita Letendre
Commentaires