Un rayonnement inespéré en 2022 pour Soraïda Caron
L’année 2022 a été particulièrement chargée pour la directrice générale et chorégraphe de Mars elle danse, Soraïda Caron de Trois-Pistoles. Point culminant de ces derniers mois : elle a remporté le prix Artiste de l’année au Bas-Saint-Laurent du Conseil des arts et des lettres du Québec, en plus de voir son projet On danse au quai ! nommé Coup de cœur dans les Basques.
«Ça amène tellement de rayonnement ! Ma boite courriel est pleine de projets, je trouve ça intéressant. Je suis vraiment contente d’avoir reçu ce prix. Le rayonnement qui s’ensuit est au-delà de mes espérances. Ça amène une crédibilité, bien que la mienne soit déjà installée. Ça crée une petite lumière sur la danse au Bas-Saint-Laurent», réagit Soraïda Caron. Elle souligne que le milieu de la danse a été durement touché par la pandémie. «C’est une belle tape sur l’épaule pour continuer à développer des projets», complète l’artiste pistoloise.
Les années se suivent et se ressemblent pour Soraïda Caron, puisque 2023 s’annonce tout aussi chargée. Elle travaillera sur la création de sa pièce solo «Les petits désordres», qui aborde son adoption. «Je danse, je raconte, je chante en espagnol et je joue du piano. Je me retrouve dans une interdisciplinarité qui m’a toujours intéressée. Ce sont des choses que j’aime faire : écrire, raconter, faire de la mise en scène, occuper seule un espace», précise-t-elle. Ce projet d’autofiction bénéficiera également de sa touche d’humour personnelle.
«L’adoption est un sujet dont on parle peu, ce n’est pas nécessairement dit par des adoptés. J’ai hâte de plonger là-dedans, tant au niveau physique que dans la recherche qui existe à ce sujet.» Elle vise le printemps 2024 pour présenter cette œuvre et elle sera soutenue dans cette démarche par le Théâtre du Bic.
Au cours des prochaines semaines, elle travaillera sur la création d’un nouveau tableau de son projet «Élégante chair» en résidence au Vieux-Théâtre de Saint-Fabien et à l’Agora de la danse de Montréal. Son objectif est de partir en tournée à l’automne 2023.
En février, elle se rendra en Tunisie assister au Festival des Premières Chorégraphiques à Tunis afin de créer des relations à l’international et de découvrir de nouveaux talents et d’autres façons de bouger.
Soraïda Caron travaillera également sur le retour du Marathon de la création à Trois-Pistoles. «J’aimerais en faire un festival, amené les gens de la communauté de la danse professionnelle du Québec à venir à Trois-Pistoles et l’orienter vers les artistes de la relève. Ils ne l’ont pas eu facile pendant la pandémie», ajoute la Pistoloise.
L’événement «chouchou» de la communauté, Au quai on danse ! sera de retour cette année, si le financement se poursuit. «Je veux continuer d’organiser des performances de danse, de programmer des artistes de la diversité et d’ouvrir nos œillères aux autres cultures et aux autres façons de bouger. C’est une belle médiation culturelle, on sent que la population l’aime», ajoute Soraïda Caron. Elle souhaite que les évènements de danse organisés à Trois-Pistoles permettent de faire rayonner son milieu à travers sa discipline artistique. «C’est ma plus grande fierté. À chaque activité, je sens une différence dans l’ouverture, ça amène une proximité entre les artistes et les citoyens, sans la distance de la scène et de la salle. La discipline s’évapore et on est dans la rencontre.»
Elle aimerait que dans quelques années, Trois-Pistoles devienne un lieu incontournable de création, de recherche et de diffusion de la danse contemporaine.
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