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Éric Boucher rend un hommage musical à son mentor

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durée 12 février 2023 | 06h59
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

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    La table de cuisine de l’accordéoniste Éric Boucher, à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, s’est transformée en véritable station d’emballage, le rouleau de ruban adhésif de déménagement est bien en vue. D’autres tables d’appoint sont remplies de dizaines d’exemplaires de son nouvel album, étiquetés aux noms des clients.

    Il en a vendu plus près de 300 jusqu’à maintenant et les emballe tous lui-même, n’ayant pas d’agent ni de maison de disques. Le jeune musicien folklorique a fait paraître en janvier 2023 son deuxième album, un hommage à Raoul Berger, décédé en décembre dernier.

    «C’est lui qui m’a montré la base de l’accordéon quand j’avais douze ans. Ce sont 15 pièces folkloriques que j’ai apprises de lui», explique le musicien maintenant âgé de 23 ans. Il travaillait sur ce projet depuis le mois de novembre. Lorsqu’il a appris le décès de son mentor à l’accordéon, il n’avait plus aucun doute concernant le choix du titre de son nouvel album.

    «J’étais proche de Raoul Berger. Ça m’a fait de quoi quand j’ai appris son décès. Ça a surpris tout le monde aussi. Il était en forme. Il allait avoir 80 ans, c’était un monsieur très travaillant. Il parlait souvent de moi à ses amis quand ils cherchaient un accordéoniste. Sans lui, je n’aurais peut-être pas découvert ce don-là qui était en moi», résume Éric Boucher. Ce dernier a repiqué, à l’oreille, les pièces jouées par Raoul Berger et a par la suite créé ses propres trames d’accompagnement. L’album a demandé près de cinq heures d’enregistrement au studio de Fernand Pelletier à Québec.

    Raoul Berger, connu aussi comme guide de chasse dans la région de l’ile d’Anticosti, a aidé le jeune musicien de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup à acheter son tout premier accordéon en organisant une activité bénéfice.

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    Atteint de la fibromyalgie, Éric Boucher ne peut travailler. Il investit donc la majorité de son temps dans sa passion, la musique. «L’été dernier, j’ai joué dans plusieurs galas, les soirées ont recommencé et ça fonctionne bien, c’est toujours plein». Il compte aussi une dizaine de compositions à son actif.

    «Je veux que la musique folklorique survive, mais ce sont les personnes âgées qui apprécient cette musique. Je ne connais pas beaucoup de jeunes qui s’y intéressent, j’aimerais qu’il y en ait plus […] Plein de gens jouent des instruments de musique et restent chez eux. Je voudrais qu’ils partagent leur talent avec les autres», ajoute-t-il.

    Depuis avril 2020, Éric Boucher a organisé de nombreux rendez-vous musicaux à chaque semaine en direct sur sa page Facebook. Il s’accompagne lui-même avec un clavier et un pédalier avec lesquels il contrôle les accords. L’accordéoniste a publié pas moins de 376 vidéos en direct, dont certaines sont d’une durée de plus de quatre heures. Chacune d’entre elles suscite des milliers de commentaires, des centaines de réactions et de partages. «Je ne compte plus les heures que j’ai mises là-dedans. Ça m’aide à me faire connaître pour ma vente d’album et ça me permet d’avoir du rayonnement.»

    Éric Boucher investit beaucoup de temps à préparer ses décors colorés et à choisir ses vêtements selon les thématiques qu’il propose chaque semaine. Son matériel est entassé dans son studio exigu et derrière son clavier, il contrôle les lumières, le son, l’accompagnement et les micros. Il a aussi préparé une chaise pour sa lapine Arnolde, qui est devenue la mascotte de ses vidéos en direct. Même s’il est suivi par plusieurs milliers d’internautes, il était loin de se douter de la popularité de son album hommage à Raoul Berger. Certains prendront même la route vers l’Europe, la preuve que la musique folklorique ne connaît pas de frontières, tout comme sa passion.

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