«Le Grand Cercle» de Sébastien Rioux primé à Tokyo
Après avoir été sélectionné dans plusieurs festivals de film internationaux depuis sa sortie en février 2022, le documentaire «Le Grand Cercle» du cinéaste Sébastien Rioux vient à nouveau de faire parler de lui à l’autre bout du monde pour les bonnes raisons. L’œuvre, qui a récemment voyagé au Japon, a remporté les grands honneurs du Tokyo International Short Film Festival dans la catégorie court-métrage documentaire.
Il s’agit d’une reconnaissance importante pour l’artiste multidisciplinaire des Basques qui a accueilli la nouvelle avec surprise et humilité, cette fin de semaine, à Notre-Dame-des-Neiges.
«Le festival m’avait averti que j’avais été sélectionné et que j’allais avoir plus de nouvelles bientôt, a-t-il raconté, lundi. Quand je me suis levé hier matin, j’avais reçu le courriel m’annonçant que le film était l’un des gagnants.»
«Je ne m’y attendais pas. Disons que ça commençait bien une journée!», a-t-il ajouté en riant.
Sébastien Rioux confie avoir toujours de la difficulté à réaliser l’envergure du prix remporté. Si aucune somme monétaire n’est associée à la reconnaissance, celle-ci vient certainement valider les efforts et les sacrifices qu’il a faits pour son art ces dernières années, a-t-il dit.
«Je ne réalise pas trop encore, je suis même un peu dépassé par les émotions pour le moment. C’est un documentaire régional qui n’avait pas nécessairement de grandes ambitions, autre que celle de faire connaître ce groupe Facebook que je trouve vraiment génial», a souligné celui qui est travailleur autonome depuis 2015.
«En même temps, la démarche du festival vise à reconnaître les projets, comme celui-là, qui démontrent la bonté des gens, les relations humaines, la diversité… Je crois que mon sujet cadrait donc très bien avec cette mission-là.»
Évidemment, le travail technique et la réalisation du cinéaste ont aussi permis à son film de se démarquer parmi toutes les autres sélections. L’artiste de 46 ans, qui est également musicien, a tout fait pour permettre à «Le Grand Cercle» de prendre vie. Préparation du scénario, entrevues, tournage, montage... l’ensemble de l’œuvre est signé Sébastien Rioux.
«Faire tout cela me donne une vue d’ensemble du projet incroyable que je n’aurais pas si j’étais strictement l’opérateur de caméra, par exemple. Cependant, il me manque parfois du recul, de la perspective, puisque j’ai tellement le nez dans le projet», a-t-il imagé.
«D’être aujourd’hui reconnu par les pairs, des juges qui ont des feuilles de route impressionnantes sur de grandes productions internationales, c’est vraiment le fun.»
«Ce prix, c’est au-delà de mes espérances et je le prends volontiers. En espérant que ça puisse me permettre à continuer de travailler avec mon art.»
«Le Grand Cercle» met en vedette la générosité et l’entraide présente dans la communauté virtuelle du groupe Facebook «Le Grand cercle des Basques» qui, depuis sa création en 2017, a permis à des centaines de citoyens du territoire d’obtenir une information ou un coup de main d’un voisin ou encore d’un résident de leur région. «Quelque chose de beau» qu'il souhaitait mettre de l'avant parmi tout le laid que l’on peut trouver en ligne.
Au cours de la dernière année, le film a été inscrit dans plusieurs festivals internationaux. Il a été sélectionné à Rome et en Angleterre, tout en terminant parmi les finalistes et les demi-finalistes à Montréal et dans un autre rendez-vous anglais.
«Mais Tokyo, c’est la cerise sur le sundae», a confirmé le passionné qui se réjouit que la région des Basques – une inspiration quotidienne pour lui – puisse aussi briller à travers la réalisation et le prix.
Rappelons que Sébastien Rioux n’en est pas à une première réalisation qui se démarque à sa façon à l’international. «Vertige», un court-métrage mettant en vedette des panoramas aériens de la région des Basques, avait aussi été sélectionné dans plusieurs festivals de films aux quatre coins de la planète.
Le Grand Cercle peut être visionné ici.
Commentaires