Ginette Reno à la rencontre de ses admirateurs
À quelques jours de ses 77 ans, Ginette Reno est partie en tournée provinciale à travers les pharmacies Jean Coutu pour faire la promotion de sa toute nouvelle biographie «Ginette» et de son plus récent album «C’est tout moi». Plus de 150 personnes ont fait la file, ce 22 avril, à la succursale de Rivière-du-Loup afin de rencontrer la célèbre chanteuse québécoise.
«C’est très important de prendre contact. J’ai 77 ans, c’est peut-être la dernière fois que je fais ça», souffle Mme Reno. Depuis le 19 avril et jusqu’en novembre, elle sillonnera les routes du Québec pour voir son public. «J’ai pour mon dire : un être pas occupé est un être préoccupé, donc moi je m’occupe», lance-t-elle en rigolant.
Le livre écrit en collaboration avec Lambert et la sortie de son 42e album arrivent à point pour célébrer ses 60 ans de carrière. Pour l’artiste, même si ces deux publications sont contradictoires, elles sont tout de même complémentaires.
Dans son autobiographie, elle souligne que tous les chapitres sont essentiels, qu’aucun ne prend plus de place dans son cœur qu’un autre. Sa surdité, ses moments de solitude ou de découvertes, son temps en psychiatrie ou au monastère ont tous été des évènements marquants dans sa vie. «Ce sont toutes des choses importantes pour moi parce que j’essayais de m’étudier à la place d’étudier les autres», confie-t-elle.
Rassembler les pans de son existence lui permet de se dévoiler d’une autre façon à ses admirateurs : «Ils savent comment je chante, comment je suis sur scène […] pour moi c‘est important de dire mon vécu, mes faiblesses, mes forces, mes paradoxes, mes complexes». Elle fait un peu la même chose avec les 14 chansons lancées le 6 avril, en même temps que son autobiographie.
Au départ, elle souhaitait l’intituler «Entre ciel et terre», puisqu’elle la voulait très spirituelle et lumineuse. Cependant, à travers cette clarté, la chanteuse souligne qu’il y a un côté sombre, que le mal s’immisce tout comme sa souffrance et ses blessures. Autant de chansons très dures que plus légères se retrouvent sur cet opus. Dans une chanson, elle a même fait une place à de jeunes enfants en chantant avec les petits chanteurs du Mont-Royal.
Après sa tournée des pharmacies, elle partage qu’elle va se reposer avant de monter ses prochains spectacles. Elle a l’intention de les appeler «Ginette chante Reno».
Pour les gens intéressés à se procurer les deux nouvelles publications de l’artiste, elles ne sont disponibles qu’en succursale Jean Coutu pour l’instant, ce qui a créé de la controverse avec les libraires dans les dernières semaines. La chanteuse a cependant espoir que Renaud Bray, Archambault et Costco pourront en vendre bientôt.
Un des aspects qui a fait en sorte que l’artiste et l’Association des libraires du Québec ne se soient pas entendus pour la distribution du livre est par rapport aux retours autorisés. Normalement, tous livres achetés par les libraires peuvent être retournés à l’éditeur s’ils ne sont pas vendus après un an, ce qu’a refusé l’équipe de Mme Reno. «Mettons que les Jean Coutu en ont pris 40 000, ils vont en vendre 40 000, sinon ils vont rester pris avec et il va falloir qu’ils les donnent à tout le monde», a-t-elle lancé en riant.
Malgré un déploiement moindre, puisque la chanteuse ne fait pas affaire avec les librairies québécoises, elle ne s'inquiète pas des ventes : «Le monde qui veut mon livre va aller se le chercher. Moi quand je veux quelque chose… Quand je voulais un homme, dans le temps, il restait pris lui-là».
Commentaires