Un Louperivois derrière le long métrage québécois «Farador»
Le directeur photo originaire de Rivière-du-Loup, François Gamache, a travaillé sur le long métrage québécois «Farador», sorti en salles le 21 avril. Ce film est inspiré d’une vidéo virale intitulée «La bataille de Farador», une pièce d’anthologie diffusée au tout début de la plateforme Youtube, en 2006.
La comédie fantastique réalisée par Édouard A. Tremblay se déroule dans l’univers du jeu de rôles Donjons et Dragons. «Enfant, j’y ai joué, mais à un moment donné, il fallait arrêter. On ne voulait pas dénaturer le court-métrage original de 2006, mais plutôt aller plus loin dans le scénario», explique François Gamache.
Les colocataires et amis de toujours, Louis et Guillaume, eux, n’ont pas décroché du monde de Farador qu’ils se sont créés lors de leurs parties de Donjons et Dragons. Leurs personnages, Gardakan, paladin de niveau 66 et Mordak, archimage de niveau 57, sont au cœur de leur routine. La visite de la sœur de Charles, le maitre de jeu, viendra bouleverser leur quotidien.
«Kim mettra tout en œuvre pour que Charles réalise ses rêves alors que les deux autres vont tout faire pour l’en empêcher. Dès lors, les affrontements dans le monde fantastique et dans la vie réelle prendront une nouvelle dimension. Ce sera… la légendaire bataille de Farador», peut-on lire dans le synopsis du long métrage.
Dans ses fonctions de directeur photo, François Gamache (à ne pas confondre avec un autre photographe de Rivière-du-Loup, François Gamache Lewis) est appelé à collaborer avec le réalisateur pour déterminer le langage visuel du film, les cadrages, les mises en scènes, les ambiances visuelles et lumineuses.
«Il y a plusieurs références et clins d’œil visuels aux looks des films fantastiques et de science-fiction de la fin des années 1970, début 1980. La liberté de création, c’est le propre de mon travail et de la vision artistique», ajoute le directeur photo. Un filtre infrarouge a été appliqué en post-production lors de certaines scènes près d’une forêt afin de bien marquer les différents lieux du monde Farador, qui ont tous leurs propres signatures visuelles.
«C’est un film qui fait du bien et il faut aussi que ce soit ça, des fois, le cinéma», ajoute François Gamache.
Après plus de 12 ans d’élaboration de scénario et de recherche de financement, «Farador» a été tourné sur une période de deux ans, dont certaines scènes en France. Sa sortie au cinéma, en même temps que «Donjons et Dragons : l’honneur des voleurs», n’est que pure coïncidence. Une drôle de coïncidence, rappelle François Gamache, pour un film humoristique québécois campé dans un univers médiéval. La réplique culte «T’as tué mon bonhomme!» résonnera pour quelques années encore.
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