Éric Gagné, jamais sans son village
Jamais sans son village, c’est la maxime qui colle à la peau de l’auteur-compositeur-interprète Éric Gagné. Chaque fois qu’il monte sur la scène ou qu’il raconte l’une de ses histoires dans son spectacle le «Rockonteur», Cacouna s’impose toujours dans ses pensées, inéluctable. «Ce village-là, je le traine partout, tout le temps.»
Après le succès de son spectacle présenté devant une salle comble dans sa municipalité natale l’an dernier, il récidivera en 2023 à la salle paroissiale. Cette fois, son projet prendra une autre dimension. Il montera sur les planches de cette ancienne salle de théâtre quatre fois cet été, les samedis 8, 22, 29 juillet et le 5 aout à 19 h 30.
«Je veux créer du tourisme culturel dans mon coin. Ce que je présente avec le Rockonteur, c’est l’inverse d’un spectacle de musique habituel. Je raconte des anecdotes, qui sont entrecoupées de chansons», explique Éric Gagné. Sans l’avouer, ce spectacle est en quelque sorte un hommage à son village natal.
Cette idée lui vient d’un de ses amis, Benoit Archambault du groupe Mes Aïeux, qui lui a conseillé de donner plus de place à son talent de conteur et à ses histoires régionales. Sur la scène, Éric Gagné parlera donc d’histoires qui se sont déroulées dans le village, parfois devant ceux qui sont partie prenante de ses récits.
«Je ne vois pas la fin de ça. Ça commence à ouvrir des branches que je n’avais jamais vues venir. Le Rockonteur et Gagné l’auteur-compositeur-interprète se rejoignent sur la scène.» Il a testé son matériel devant le public du festival Fringe à Montréal au début du mois de juin.
De passage dans la région le 31 mai, Éric Gagné approchait lui-même les commerçants pour faire la promotion de son spectacle dans les villages voisins de Cacouna. Il en a aussi profité pour prendre sa «dose de salin» entre deux bourrasques de vent au parc de la Fontaine-Claire en bas de la rue du Quai, près du fleuve Saint-Laurent. «Je suis un artiste indépendant, donc je mets beaucoup de jus de bras dans mon projet. Je vais mettre des affiches moi-même et j’y vais à fond.» Il collaborera avec le diffuseur le Sonar de Rivière-du-Loup pour la sonorisation.
Éric Gagné a tenu à souligner la collaboration de la Municipalité de Cacouna, qui a sauté à pieds joints dans cette aventure avec lui. «Peu importe le succès de ce spectacle ou non, si j’ai parlé à du monde, je deviens heureux […] Ça demande beaucoup d’organisation, mais si tu attends le Messie, il ne viendra jamais…», image l’auteur-compositeur-interprète.
Ses spectacles à Cacouna seront précédés d’ateliers pour les enfants intitulés «Le petit Rockonteur», lors desquels il encouragera les jeunes à raconter leurs histoires.
Éric Gagné invitera gratuitement une vingtaine de personnes référées par des organismes communautaires par spectacle afin de leur permettre de se changer les idées, le temps d’une soirée. «La pandémie a laissé des traces, il y a des familles en détresse.»
Comme le Petit Poucet, Éric Gagné sème de petits cailloux sur son chemin, puisqu’il sait déjà qu’il les suivra pour revenir à Cacouna raconter ses histoires dès l’an prochain.
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