«Aimer est un verbe d’action» pour Marie Anne Rainville
Connue dans la région comme madame Bis, de la boulangerie du même nom à Rivière-du-Loup, Marie Anne Rainville a fait paraître au cours des derniers jours son essai «Aimer est un verbe d’action» aux éditions le Lys Bleu en France.
Ce livre est le fruit d’une réflexion de plus de 40 ans sur les relations amoureuses, humaines et sur l’amour. Son essai aux passages philosophiques, emmitouflé dans un récit, est né à la suite d’une grande peine d’amour.
«Toute ma vie, j’ai réfléchi à l’amour. J’ai essayé d’isoler cette donnée des comportements plus culturels que sont les mariages et la famille. Plus je me posais cette question dans ma vie, plus j’ai trouvé qu’entre l’amour privé, l’amour romantique et la solidarité, il y a des liens, nous sommes toujours les mêmes personnes», constate Marie Anne Rainville.
«En marge de la noce, une auteure célibataire et une vieille fille mixent le récit, l’essai et la fiction pour naviguer à l’instinct entre le mariage et l’union, les épouses et les maîtresses, la famille et la tribu, les convenances et la dissidence, l’utopie et le défi d’aimer», peut-on lire dans la description de son essai publiée par l’éditeur.
Dans ce texte continu de 90 pages, Marie Anne Rainville tisse un lien entre ce qu’elle définit comme l’amour personnel et l’amour social. «On ne peut être à la fois un amoureux et un dictateur. On ne peut pas aimer les gens et faire la guerre. Les dictateurs ne savent pas aimer, c’est impossible», croit l’autrice. Pour elle, aimer est une dissidence dans une société fondée sur le capitalisme, où la recherche du profit demande d’exploiter les autres. Elle croit que l’amour peut teinter toute l’expérience humaine et qu’il est un acte de résistance.
«Ça va de mon rapport aux autres quand je conduis mon auto et que je ne les laisse pas passer à quand je dis à mon amoureux que je l’aime.» Marie Anne Rainville explore aussi l’utopie et le défi d’aimer à travers ses réflexions appuyées sur un récit personnel. Elle a passé cinq ans à peaufiner son manuscrit avant de le présenter à des amis impliqués dans le milieu de la littérature.
L’autrice a soumis son projet à cinq maisons d’édition au Québec sans recevoir de réponse. C’est finalement le Lys Bleu Éditions en France qui lui a répondu, à la suite d’un appel de textes.
Cet opuscule de 90 pages sera distribué dans quelques librairies indépendantes au Québec, dont la librairie J.A. Boucher de la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup. Il est aussi possible de commander son essai directement sur le site Web le Lys Bleu Éditions.
Ancienne journaliste, Marie Anne Rainville a vu ses textes publiés dans de nombreux médias comme La Presse et Le Devoir. En 2003, elle a démarré Bis la boulange afin de changer de vie, avant de quitter cette aventure entrepreneuriale en 2017. Elle s’est posée au Bas-Saint-Laurent à l’âge de 17 ans et y est restée après être tombée en amour avec la région.
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