Flore Laurentienne en concert-création à Rivière-du-Loup
Le Musée du Bas-Saint-Laurent a accueilli, ce 19 décembre, une prestation et une petite parcelle de la résidence de création du compositeur, orchestrateur et musicien Mathieu David Gagnon (Flore Laurentienne), au cœur de son exposition «Riopelle. Regards croisés».
Une centaine de personnes ont pu assister à cette expérimentation musicale. Ce projet a débuté avec la création musicale pour le balado «Dépeindre Riopelle» disponible sur OHdio. Mathieu David Gagnon a ensuite participé à une résidence de création du 29 novembre au 2 décembre avec Antoine Létourneau-Berger au Musée des beaux-arts de Montréal.
«J’ai essayé de mettre un maximum d’œuvres dans la salle. On improvisait pendant huit heures par jour sur des synthétiseurs. La résidence de création est faite pour jouer et pour être en contact avec les œuvres pour s’en imprégner. À la fin, j’avais l’impression d’être ami avec de grandes toiles de Riopelle», ajoute Mathieu David Gagnon.
De ces improvisations sont nés des concepts musicaux qu’il explorera dans le futur. Parmi les synthétiseurs utilisés par le compositeur, on retrouve un Moog des années 1960 qui lui est prêté par l’Université Laval, un instrument qui a influencé la musique populaire actuelle.
Avec sa musique, Flore Laurentienne souhaite faire entrer les spectateurs dans un mode contemplatif, comme lorsqu’ils observent une toile de Jean Paul Riopelle. «Je fais des grandes boucles avec certains éléments. On peut l’écouter comme une musique d’ambiance, une peinture musicale, de l’art visuel sonore […] Ce sont tous des instruments qui n’ont pas de préréglage, chaque bouton a une seule fonction. C’est la magie de ces vieilles machines qui me guident dans le flot créatif de l’heure de concert», précise Mathieu David Gagnon. Il se dit très inspiré par ce projet artistique qui compte peu de compromis.
Le compositeur, qui habite au Kamouraska, dit être encore en processus de recherche et d’expérimentation, à la découverte des instruments. Les synthétiseurs l’ont amené vers des avenues inespérées depuis le début du projet. Un concert de Flore Laurentienne, résultat de la résidence de création, aura lieu à la Salle Bourgie du MBAM le 23 mars.
Les deux premiers albums de Flore Laurentienne ont récolté deux Félix au Gala de l’ADISQ 2020 et le trophée du Meilleur album expérimental au Gala alternatif de la musique indépendante du Québec. Un nouvel album de Flore Laurentienne paraitra au printemps 2024.
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