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Les «Sentences d’éternité» par Dany Larrivée

durée 21 janvier 2024 | 06h31
  • Alyson Théberge
    Par Alyson Théberge

    Vidéojournaliste

    La galerie d’art Léonard-Parent, en collaboration avec la Ville de Rimouski, accueillera l’exposition «Sentences d’éternité» de l’historien et directeur général de Notre-Dame-des-Neiges, Dany Larrivée. Une suite d’œuvres qu’il a peintes afin d’exprimer une réflexion philosophique et scientifique sur le temps.

    «C’est un questionnement sur le temps, autant au niveau symbolique qu’au niveau scientifique […] C’est un petit peu sur l’idée de… Est-ce que le temps est linéaire? Est-ce qu’il y des cycles? Est-ce que le monde revit un peu les mêmes choses dans l’histoire?», explique M. Larrivée.

    Le corpus «Sentences d’éternité», qui propose un total de 15 œuvres réalisées en 2022 et 2023, dont deux triptyques (œuvres de trois panneaux), sera présenté du 25 janvier au 1er mars. Le vernissage aura lieu le 27 janvier, de 13 h à 15 h, à la galerie d’art Léonard-Parent de Rimouski.

    Le triptyque «Phidias», favori de Dany Larrivée, rappelle la figure mythologique du même nom et «Phi», le nombre d’or. «C’est une double allusion», lance-t-il. «Phi devrait être le nombre scientifique théorique qui explique les patterns dans la nature.» L’artiste explique que depuis des millénaires, de nombreux scientifiques et philosophes tentent de découvrir le périodique de «Phi», c’est-à-dire la partie décimale du nombre d’or qui se répète. «On découvrirait qu’il n’y a pas de hasard dans la nature, mais que tout est un peu déterminé par ce chiffre d’équilibre-là […] C’est une théorie qui existe depuis longtemps», ajoute-t-il. Ainsi, selon divers théoriciens, en philosophie et en mathématique, «Phi» renvoie à l’harmonie et à l’équilibre structurel de la nature, de l’univers et de ses éléments.

    Le triptyque «Phidias» évoque également la conquête de l’espace, alors qu’il rappelle le disque platine «The Sound of Earth». Ce dernier, destiné à d’éventuels êtres extraterrestres, a été envoyé par sondes spatiales dans les années 70. «Là-dessus, on a enregistré de la musique, des images prises dans la vie du quotidien, et plusieurs informations», mentionne M. Larrivée. «On disait que si jamais une vie extraterrestre tombait là-dessus, et bien ils verraient qu’est-ce que c’est l’être humain, la civilisation.»

    Sur l’une des œuvres «Phidias», des formes s’apparentent à celles dessinées sur le disque. «Il y a des petits patterns gravés sur le disque, qu’on voit dans un des tableaux […] Une forme un peu circulaire, en noir, sur fond doré», indique M. Larrivée. «Je [les ai] fait sans réfléchir. Parfois, on pense qu’on est inspiré, mais on n’est pas inspiré tant que ça. C’est qu’on se rappelle de choses qu’on connait et on les reproduit sans s’en rendre compte. Cette histoire-là, je la connais par cœur, parce que je m’intéresse beaucoup aussi à l’exploration spatiale.»

    Pour créer ses œuvres, Dany Larrivée n’a utilisé aucun pinceau. Il a décidé d’exploiter des outils du quotidiens et des objets usuels. Parmi ses instruments : des râteaux, des brosses à récurer en acier, des tuyaux de poêle et des truelles. Dans le but de créer des motifs et des textures particulières, l’artiste a utilisé ou inséré dans ses tableaux des matériaux domestiques divers. «Ça crée des formes imparfaites. C’est ce que je veux. Ça fait un fini un peu irrégulier, et c’est ce que je trouve intéressant. Ça crée des textures aussi.» L’ensemble de ses œuvres ont été réalisées debout, les toiles disposées par terre. «Pas de chevalet, ni rien.» Majoritairement peintes à l’huile, elles comportent d’importants empâtements.

    «Je laisse beaucoup de latitude aux accidents, c’est-à-dire que je vais donner un coup de truelle, ça va donner une forme, et je vais bâtir à partir de l’accident que ça va avoir fait. J’essaie de ne pas réfléchir quand je fais une toile. Je laisse aller un peu l’instrument, le mouvement du bras», souligne Dany Larrivée.

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