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Le Bas-Saint-Laurent au cœur du film «Fanny Cloutier»

durée 22 août 2024 | 06h58
  • Lydia Barnabé-Roy
    Par Lydia Barnabé-Roy

    Journaliste de l'Initiative de journalisme local

    Des figures importantes du cinéma québécois ont tourné, du 5 au 20 aout, des scènes du film «Fanny Cloutier» dans la municipalité côtière de Notre-Dame-du-Portage. Le long métrage, mettant en vedette Milya Corbeil-Gauvreau dans le rôle principal ainsi que les réputés Éric Bruneau, Claude Legault et Magalie Lépine-Blondeau, sera filmé à 80 % au Bas-Saint-Laurent.

    Dans le premier tome de la série populaire de romans jeunesse qui a inspiré le film, l’action se déroule dans un endroit inventé, Sainte-Lorette. Selon les différents référents laissés par l’autrice Stéphanie Lapointe, qui a aussi écrit le scénario de ce drame familial, les lecteurs peuvent déduire qu’il s’agit d’un lieu situé dans le Bas-du-Fleuve, ce qui a rapidement dirigé l’équipe de tournage vers le Bas-Saint-Laurent, indique la coproductrice du film, Annie Blais.

    Le réalisateur, Yan England, connaissait déjà Notre-Dame-du-Portage après y avoir passé un séjour à la suite de la sortie de son film «1:54», en 2016. Il se doutait que la municipalité serait parfaite pour tourner son nouveau long-métrage, ce que son équipe a confirmé lors du repérage effectué en juin et juillet. Des besoins spécifiques étaient à remplir [cimetière sur le bord de l’eau, plage, des maisons avec du cachet]. «Quand on est arrivés ici, ç’a été un coup de cœur. C’est tellement un beau village», confie Mme Blais. 

    L’une des idées derrière le choix de tourner en région «était de sentir le contraste aussi entre Montréal, le chaos, la ville, et d’arriver ici et de recommencer à respirer avec les grands espaces, le fleuve», explique-t-elle. 

    Les couts de production hors de la métropole sont énormes en raison des déplacements et de l’hébergement d’une cinquantaine de personnes. La coproductrice croit toutefois que le rendu à l’écran en vaudra la peine.

    CHALEUR HUMAINE

    «De revenir en mettant la caméra, l’image, 
en utilisant la région dans l’histoire même, c’est trippant, partage Yan England. Le Bas-Saint-Laurent est unique, on le sait quand on le visite». Selon le réalisateur, Notre-Dame-du-Portage est unique par sa route à proximité du fleuve, ses maisons au bord de l’eau, ses couchers de soleil incroyables. 

    Mais au-delà de son unicité, de ses paysages, le village côtier possède une chaleur humaine incroyable, témoigne-t-il. Depuis l’arrivée de l’équipe de tournage, les citoyens proposent leur aide continuellement. Ce soutien permet de rendre un peu plus facile la tâche complexe de réaliser un tournage hors de Montréal. 

    «Un film, c’est une équipe […] qui travaille dans un but, celui de raconter une histoire. Et qu’après ça, aussi, la population […] vient s’ajouter, c’est comme si tout d’un coup l’équipe qu’on avait devenait beaucoup plus grande et que cette solidarité-là, cette générosité-là et cette coopération-là s’agrandissaient sans même qu’on le demande», explique le réalisateur.

    Quand la production a lancé un appel à tous pour de la figuration, les candidatures ont afflué, se réjouit Annie Blais.

    Marie-Adèle Lévesque de Cacouna, élève en 3e secondaire à l’École secondaire de Rivière-du-Loup au programme Arts-Études en option Art dramatique, a eu la chance d’être choisie pour une scène. Son rêve, plus tard, est de devenir actrice. Être figurante lui ouvre donc la porte sur le monde du cinéma, en plus de lui permettre d’observer comment fonctionne un plateau de tournage en temps réel. 

    Elle a aussi pu échanger avec les acteurs, dont Léokim Beaumier-Lépine, qui lui a expliqué son parcours. Cette expérience et cette discussion lui ont donné de l’espoir. «Je me dis que c’est possible de faire ça plus tard», a-t-elle souligné, avec de l’émerveillement dans la voix.

    L’équipe de tournage de Téléfiction a commencé à filmer fin juillet à Montréal avant de 
se promener début aout à Saint-Germain-
de-Kamouraska et Notre-Dame-du-Portage. Elle s’est ensuite rendue à Rimouski et Métis-sur-Mer. Elle ira aussi pendant 48 heures vers la fin septembre à Tokyo, au Japon, pour enregistrer quelques scènes. 

    Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour revoir le réalisateur et la distribution, complétée par Marilyse Bourke, Tania Brideau, Hubert Proulx et Adélaïde Schoofs. Une avant-première sera prévue dans la région avec l’autrice des romans, préalablement à la sortie du film au printemps 2025. 

    L’équipe de production n’exclut pas non plus de réaliser un «Fanny Cloutier 2» dans le futur, mais en se basant sur le troisième tome, puisque le deuxième livre se déroule presque exclusivement à Tokyo.
     

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