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Cinéma : « Plein Gaz », du déjà vu

durée 29 octobre 2008 | 00h00
  • Jo-Annie Lagacé
    Par Jo-Annie Lagacé

    Les cinéastes américains ont parfois de la difficulté à se réinventer quand vient le temps de produire de nouveaux films. On n’a qu’à penser aux Die Hard, Star Wars, Rambo, Rocky… quand une recette marche, il faut la faire et la refaire encore, jusqu’à ce que les gens en aient vraiment assez… ce qui n’arrive malheureusement pas très souvent.

    Il est plus sécurisant et sûrement beaucoup plus rentable de faire une suite à une histoire qui a déjà été très lucrative. Cette semaine, je ne suis pas allée voir une suite (remarquez que j’aurais très bien pu… avec Décadence 5 à l’affiche, mais je me passerai d’horreur et de torture et je me contenterai d’humour ou de ce qui peut s’y rapprocher).

    Bande-annonce

     

    Ce n’est donc pas le x-ième épisode d’une série que je suis allée voir, mais plutôt un film qui ressemble grandement à un autre, déjà produit il y a environ neuf ans. Vous vous souvenez de Folies de graduation (American Pie), où une bande d’adolescents désespérés souhaitaient perdre leur virginité avant le bal des finissants (et encore là des quatre autres films qui ont suivi… American Pie 2, American Wedding, American Pie : Band Camp et American Pie presents: The Naked Mile)? Eh bien, il semble que le genre film d’adolescent à la découverte de leur sexualité soit encore bien à la mode.

    Dans le film Plein Gaz, notre puceau a 18 ans, il vend des beignes pour gagner son argent de poche et est le meilleur ami d’un autre ado, à la libido grimpée dans les rideaux et d’une fille dont il est, vous l’aurez deviné, secrètement amoureux. Notre puceau entreprend donc de remédier à la situation et décide de rencontrer une fille dont il a fait la connaissance sur Internet et qui lui promet une torride aventure s’il vient la rejoindre à Knoxville avec sa rutilante Pontiac GTO 1969.

    Le problème? Knoxville est à 8 heures de route et la GTO appartient à son frère homophobe et colérique. Qu’importe, quand on veut, on peut, surtout dans les films. Alors il « emprunte » la bagnole de son frère pendant son absence et part à la conquête de l’extase avec ses amis. Une série d’obstacles et d’embûches, toutes plus prévisibles les unes que les autres et toutes plus abrutissantes se mettront sur sa route et mettront en péril le but ultime de son voyage.

    Est-ce que Plein Gaz est un bon film? Non. Est-ce que j’ai ri? Oui. Est-ce que je le réécouterai? Probablement. Ce n’est pas un bon film. Rien de remarquable ou d’extraordinaire. Il n’y a pas une histoire à couper le souffle ni à faire réfléchir. C’est un film pour passer le temps, assez cocasse, très absurde et loufoque. Je le réécouterais probablement s’il passait à Super Écran, un soir où je n’aurais rien à faire et où j’aurais besoin de rire un grand coup. Je vous conseillerais peut-être de faire de même, attendre… 

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