Voyez « La cantatrice chauve » au Cégep
Les 27, 28 et 29 novembre prochains, la célèbre pièce de théâtre d’Eugène Ionesco, « La Cantatrice chauve » sera présentée dès 20 h, au Carrefour du Cégep de Rivière-du-Loup.
Provenant de plusieurs programmes d’études différents, les étudiantes et étudiants participant à cette pièce travaillent depuis septembre afin de la mettre en scène. En plus de vouloir présenter un classique du théâtre absurde, le but premier de la troupe est d’amasser des fonds pour un voyage culturel en France, dans les régions de Paris et de la Loire, prévu pour mai 2009.
« Nous avons travaillé en quatrième vitesse : cela peut parfois s’harmoniser avec la qualité! Pour y arriver, nous avons mis à contribution les étudiantes et les étudiants des programmes de Design de présentation et de Graphisme » précise la metteure en scène et professeure au Département de français, Isabelle Marquis.
En résumé, la pièce traite d’un couple londonien, les Smith, qui reçoit dans son salon anglais le couple Martin, qui ne sait pas qu’il est un couple, alors que la bonne, Mary, s’ingère dans leur conversation et qu’un pompier, intrus de la soirée, cherche désespérément à éteindre des feux sans lesquels la vie n’a plus de sens, tout cela au timbre d’une pendule détraquée qui indique toujours le contraire de l’heure qu’il est.
La Cantatrice chauve a été créée par Eugène Ionesco, écrivain français d’origine roumaine, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Elle est jouée pour la première fois en 1950 aux Noctambules, petit théâtre du Quartier latin à Paris, dans une mise en scène de Nicolas Bataille. Considérée comme une anti-pièce, La Cantatrice chauve appartient au théâtre du non-sens, de l’absurde et de la dérision. Pourtant, derrière son apparente incohérence, la pièce dénonce le vide de nos rapports humains pollués par les conventions sociales et met en relief la solitude de chacun. Cette solitude se traduit aussi par un langage inapte à traduire les émotions, car il est aussi entravé d’automatismes et de conventions qui mettent en échec toute tentative de communication réelle.
L’admission est au coût de 10 $ pour les adultes et de 6 $ pour les étudiants. Les profits des trois soirées serviront exclusivement au financement du voyage d’études.
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