Cinéma : Le jour où je perdis mon temps…
Histoire que vous économisiez temps et argent, je vous dirai d'entrée de jeu que j'ai détesté le film que je suis allée voir en ce beau samedi après-midi. « Le jour où la Terre s'arrêta » est un film de science-fiction sur la fin du monde terrestre.
C'est, semble-t-il, une reprise d'un succès produit en 1951. Pourquoi avoir voulu reprendre un film qui a déjà été populaire et ainsi ternir sa réputation? Ce que le monde se souviendra, ce n'est pas d'avoir vu et aimé la première version, c'est l'ennui et l'incohérence de l'histoire reprise. C'est aussi les effets spéciaux décevants et les détails qui manquent d'approfondissement qui resteront en mémoire.
Bande annonce
Normalement, j'aime bien les films dans lesquels joue Keanu Reeves. Il est un acteur qui, je trouve, peut autant jouer un rôle de dur, de sensible et d’un peu niais. Sauf que dans le film qui nous concerne, ça ne fonctionne pas! Et ce n'est pas nécessairement sa faute. Cela aurait été n'importe quel autre acteur que le rôle ne m'aurait pas davantage accroché. Un extra-terrestre descendu du ciel dans une bulle géante ressemblant à la planète Terre, venu voir si les humains méritent de continuer à habiter ce monde ou si c'est une cause perdue, vouée à l'autodestruction, pour moi, cela devrait être reclassé comme une grosse comédie... pas drôle.
Le film raconte donc l'histoire d'une femme astrobiologue, jouée par Jennifer Connelly, appelée d'urgence à observer un astéroïde indestructible de par sa vitesse de chute venir détruire Manhattan (encore!). Le FBI vient la cueillir chez-elle dans le plus grand des secrets pour l'emmener au bureau de la NASA et lui explique qu'il reste 78 minutes avant que le corps céleste frappe le centre-ville de New-York et tue les milliers d'habitants qui y vivent, mais qu'il n'y a rien qu'ils puissent y faire... Sauf s'y rendre pour je ne sais trop quelle raison, afin de le voir d'eux-mêmes.
Ils y vont donc, elle ainsi que plusieurs autres scientifiques, eux aussi kidnappés dans le plus grand mystère. Quand l'astéroïde se « dépose » finalement sur la Terre en douceur, c'est avec le plus grand étonnement et intérêt que tout ce beau monde découvre un corps mutant échappé de la sphère d'apparence terrestre. Notre bonne astrobiologue s'approche courageusement de la chose, quand tout à coup, l'armée fait feu sur l'organisme d'origine inconnue.
L'erreur à ne pas commettre, puisqu'un être de métal, une espèce de gros Robocop géant, qui s'active en présence de violence, se met à attaquer et riposter. Ridicule. Les autorités prennent donc en charge le corps mutant blessé pendant que l'armée combat une guerre perdue d'avance. Une opération sauvetage s'amorce afin de sauver la chose blessée, tout cela avec l'aide de notre experte... La chose renferme un homme enfoui sous des couches de matière visqueuse. Un homme qui se développe de manière exponentielle, depuis sa « naissance » terrestre.
Notre bonne amie tentera de lui montrer qu'on peut changer. Oui, on va changer... Va-t-elle réussir à convaincre notre extraterrestre mutant avant que le Robocop désormais transformé en des milliers de petites bestioles de métal ravageant et tuant tout sur son passage ne détruise toute trace de vie humaine? De quel cliché va-t-on se servir pour lui faire comprendre le plus important : on peut changer!
Je ne vous dirai pas si elle réussira à le convaincre (j'imagine que vous aurez déjà deviné), mais tout ce que je peux vous affirmer, c'est que vous devriez, vous, changer… d'idée et aller voir un autre film!
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