Cinéma : « L’enlèvement », un bon film d’action
Nous avons déjà vu plusieurs films au sujet de divers types de trafic. De drogue, d'armes à feu, d'organes humains. Le film « L’enlèvement » traite, pour sa part, de traite des blanches (jeunes filles enlevées à des fins de prostitution). Vous savez, ces jeunes filles sans défense, trop peu méfiantes, qui voyagent seules, prêtes à découvrir un monde qui leur paraît inoffensif, mais qui regorge de gens sans scrupules où pouvoir et argent se côtoient.
Dans cette histoire, ce sont deux jeunes Américaines, fraîchement débarquées en France afin de suivre la tournée de U2 à travers l'Europe, qui se font kidnapper par un groupe d'Albanais commercialisant la chair fraîche. L'une d'elles, Kim, l'innocente adolescente entraînée par son amie insouciante, est la fille d'un agent de la CIA à la retraite.
Alors qu'elle est au téléphone avec son père, Kim voit son amie Amanda être agressée et enlevée par quatre individus. Bryan guide donc sa progéniture afin de recueillir le maximum d'informations sur les ravisseurs, avant qu'ils ne s'en prennent à elle. Débute alors une course contre la montre afin de sortir Kim des griffes de ces criminels. Son échéance : 96 heures, après il sera trop tard...
« L’enlèvement » est un bon suspense où les séquences d'action se succèdent et s'enchaînent pour garder le cinéphile en haleine. C'est une réalité qu'on oublie trop souvent, ou du moins qu'on essaie d'oublier, celles de ces femmes vendues, soit par leur entourage ou par des inconnus, pour un esclavage ménager et sexuel. Un rapide furetage sur Internet permet de constater que des centaines de sites sont consacrés à ce commerce très lucratif où les autorités sont souvent soupçonnées de fermer les yeux face à ce phénomène grandissant.
Ceci dit, il ne faut pas paniquer, ni généraliser. Si notre héros de la CIA fait cavalier seul dans le film, c'est que le grandiose l'exige. Oublions le stéréotype de l'homme musclé sans cervelle qui se jette les yeux fermés dans différents guet-apens. Misons plutôt sur la stratégie et différents contacts. Il y a bien entendu des scènes moins crédibles et assez exagérées, mais on pardonne facilement au réalisateur ces excès de sensationnalisme. Le sujet est bon, la cause est bonne, même si j’aurais nettement préféré et admirer que le personnage se batte pour sauver un ensemble de femmes plutôt que de le voir jouer l’individualiste paternaliste. Néanmoins, cela demeure une bonne production.
Amateurs de films d’action, vous ne serez certainement pas déçus. Pour ceux qui préfèrent une histoire à faire réfléchir, vous y trouverez aussi votre compte. « L’enlèvement », un film à voir!
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