Kamouraska - Accueillis au presbytère de Kamouraska, les journalistes attendent l’arrivée de Guylaine Tremblay et de François Papineau. Les journées de tournage sont longues, mais les comédiens principaux et la cinéaste, Catherine Martin, ont pris le temps de rencontrer la presse pour parler du drame qui s’y tourne à Kamouraska.

« La flamme d’une chandelle » raconte l’histoire de Françoise (Guylaine Tremblay) effondrée par l’assassinat de sa fille âgée de vingt ans. L’instinct de survie l’amène à se réfugier dans la maison maternelle à Kamouraska. La souffrance est présente. Cette maison qui se transmet de mère en fille s’arrêtera donc avec Françoise. Le lien est brisé. Édouard (François Papineau) un peintre retiré à la campagne en quête d’inspiration sera source de réconfort pour Françoise. Ils se croisent à nouveau, mais leur relation est nouvelle. La vie a changé. Ils ont changé.

Catherine Martin

C’est le jour 23 du tournage et Catherine Martin, malgré une fatigue évidente, se livre et parle de son film. C’est une image qui accompagne la cinéaste depuis longtemps qui a inspiré le scénario. À travers cette photo, la scénariste a plongé dans une histoire. Une fable ancrée dans la réalité, dit-elle.

Pour apporter la bienveillance sur un drame aussi horrible que celui de la perte d’un enfant, Catherine Martin s’est fiée à la lumière douce et à la nature comme baume sur la douleur que vit son personnage.

Guylaine Tremblay

Les premiers tournages ont exigé à la comédienne principale de jouer la souffrance avec peu de mots. « J’ai été seule devant la caméra pendant 15 jours », raconte Guylaine Tremblay en parlant de son personnage comme « un animal blessé ». Son jeu lui a demandé de s’imprégner d’émotions difficiles. « Françoise a perdu sa fille, mais aussi tous ses repères et toutes les valeurs qui l’ont construite. Elle s’effondre tellement la souffrance est énorme », raconte la comédienne.

François Papineau

Le personnage d’Édouard est l’ange gardien. « Malgré lui, il devient attentif », raconte le comédien. Il doit se retirer de l’agitation. Faire le point. « C’est une parenthèse arrêtée », explique François Papineau. Le personnage d’Édouard semble discret. Sa relation passée avec Françoise reste nébuleuse tout comme sa contribution au salut de celle-ci. Chose certaine, Édouard sera la béquille sur laquelle Françoise pourra s’appuyer.

La Camarine

La Camarine s'occupait de l'équipe de tournage lors de leur première visite, en janvier. « La production entière a été attristée lorsque nous avons su pour l’incendie », confie Catherine Martin.  Elle fait remarquer que sa production est, tout comme la Camarine, une coopérative et que des liens professionnels et amicaux ont été créés. La réalisatrice tenait absolument à poursuivre cette coopération.

« Grâce à la générosité de la municipalité qui nous prête des locaux et de plusieurs personnes qui nous aident pour les équipements et la logistique, nous pouvons continuer de nourrir toute l’équipe de tournage », raconte Élodie Fortin de la Camarine. « Malgré le sinistre, la Camarine vit encore et cherche une façon de se reconstruire », ajoute-t-elle. 

Collaboration : leplacoteux.com