Près de 250 personnes ont assisté, le 24 avril dernier, à la Journée de réflexion sur l’avenir des églises mise en place par la Table de concertation du patrimoine religieux et le Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent.

L’événement a permis aux participants de prendre connaissance d’exemples québécois de conversion d’églises et d’obtenir des conseils pertinents pour favoriser le maintien de ces éléments patrimoniaux dans le paysage bas-laurentien.

Les participants ont d’abord pu mieux situer la problématique de l’avenir des églises. Qu’est-ce que le patrimoine religieux? Comment peut-on actualiser les fonctions sociales et communautaires des églises dans le contexte du XXIe siècle?

Voilà quelques-unes des questions soulevées par la conférence d’ouverture de Karine Hébert, de l’Université du Québec à Rimouski. On a ensuite dressé un portrait financier et patrimonial des églises de la région, démontrant qu’il y a urgence de se mobiliser afin de préserver ces monuments.

Les églises converties

L’avant-midi a aussi fait place à des exemples de conversion d’église. Des intervenants de La Durantaye, de Val-David et de Paspébiac ont partagé leur expérience de mobilisation pour donner une seconde vocation à leur église. « Il était intéressant de constater que des communautés, semblables à celles qui vivent au Bas-saint-Laurent, mettent en place des projets de conversion d’églises qui fonctionnent.

L’objectif était de démontrer aux participants qu’il y a des exemples réussis qui permettent à la fois de préserver les églises et de répondre aux différents besoins d’une communauté » souligne Mélanie Milot, membre de la Table de concertation en patrimoine religieux du Bas-Saint-Laurent et agente de développement culturel à la MRC de Rivière-du-Loup.

En après-midi, des ateliers visaient à mieux outiller les intervenants afin d’élaborer leurs projets. Le démarrage de projet, la mise en valeur culturelle et touristique des églises, l’élaboration d’un carnet de santé pour les églises ainsi que la présentation des lois et règlements qui permettent la préservation du patrimoine religieux ont été les sujets abordés.

« Nous croyons que les participants à l’événement connaissent maintenant mieux tous les considérants qui leur permettront de mener à bien une conversion d’église. De tels projets connaissent aussi des limites sur les plans financier, humain et technique. Les ateliers rappelaient aussi ces limites pour que les projets mis en place soient réalisables », précise Ginette Lepage, directrice du Conseil de la Culture du Bas-Saint-Laurent.

La journée s’est clôturée par une conférence de Paul-Louis Martin portant sur la signification de l’église dans le noyau paroissial et la mise en place de nouveaux partenariats pour le maintien des églises. Les actes du colloque, dans lesquels se retrouveront les présentations de la journée, seront disponibles à la mi-juin.