Rivière-du-Loup - La relève artistique professionnelle est au cœur des préoccupations du Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent depuis le début des années 2000.

Le sujet est même devenu le point de mire d’une étude complète dont les résultats ont été dévoilés cette semaine par le président de l’organisme, l’artiste louperivois Youri Blanchet, la directrice générale, Ginette Lepage et la chargée de projet, Sarah Landry. Un plan d’action complète cette étude qui nous dresse un portrait global de ces artistes qui donnent une couleur toute particulière à notre région.

LE PROFIL DES ARTISTES PROFESSIONNELS DE LA RELÈVE
L’étude nous démontre donc dans un premier temps qu’entre octobre 2007 et mars 2008, 127 artistes professionnels de la relève ont été répertoriés sur le territoire du Bas-Saint-Laurent. Tous les secteurs de pratique artistiques sont représentés, mais trois disciplines se démarquent : 35 % des artistes de la relève oeuvrent en musique, 33 % en arts visuels et 11 % en arts médiatiques.

Les données recueillies grâce à cette étude, qui résultent d’un sondage, permettent ainsi de mieux connaître la situation et le profil des artistes professionnels de la relève qui vivent au Bas-Saint-Laurent. On constate entre autres que leur niveau de scolarité est très élevé : 40 % ont un diplôme d’études collégiales et 58 % détiennent un diplôme universitaire. Cependant, la majorité des artistes de la relève ne vivent pas de leur art et 55 % ont des revenus de moins de 20 000 $ par année.

Seulement 39 % des répondants travaillent dans leur domaine artistique, alors que 38 % d’entre eux cumulent à la fois un emploi dans un autre secteur d’activités et leur pratique artistique. Parallèlement, 30 % des répondants ont des revenus qui proviennent à plus de 75 % de leur pratique artistique, alors que 58 % réalisent moins de 25 % de revenu avec leurs activités artistiques.

PRIORITÉ AU DOSSIER D’ARTISTES
La grande majorité des artistes qui ont répondu au sondage, soit 82 %, disent posséder un dossier d’artistes, ce qui représente pour Youri Blanchet, Ginette Lepage et Sarah Landry, un point majeur pour l’évolution d’une carrière. Le plan d’action adopté à la suite de cette étude par le Conseil de la culture accorde d’ailleurs beaucoup d’importance à ce dossier d’artistes où doit primer l’originalité.

À ce niveau, nos trois ressources nous confirment que le Conseil de la culture est déjà dans l’action puisqu’en même temps que se faisait l’étude, le travail avec les artistes se continuait notamment en ce qui a trait à l’accompagnement pour monter de bons dossiers. Il en va de l’avenir de l’artiste qui veut se faire connaître et vivre de son art notamment en obtenant des subventions. Youri Blanchet est clair à ce niveau et nous rappelle que l’assiette est demeurée la même au fil des ans alors que le nombre de demandeurs augmente.

Bien sûr, il faudra travailler à faire connaître les programmes gouvernementaux de soutien aux artistes puisque 61 % des répondants affirment les connaître peu. Et pourtant, l’argent c’est le nerf de la guerre. Au nombre des autres axes d’intervention que compte le plan d’action couvrant la période 2009-2011, on retrouve également l’importance du réseautage, faciliter l’accès à l’information et du perfectionnement sur mesure et favoriser l’accès au financement.

Le Conseil de la culture vise aussi à faire connaître ces artistes de la relève et soutenir la mise sur pied de projets structurants pour la production et la diffusion artistique.