« Les pieds dans le vide » : une bonne dose d’adrénaline!
La tête dans les nuages, les pieds dans le vide, une bonne dose d’adrénaline dans les veines, vous voilà décollé pour votre premier saut en parachute. C’est du moins cette fébrilité saisissante qu’on ressent au visionnement du film « Les pieds dans le vide », tellement les prises de vues sont convaincantes et à couper le souffle.
Pour son premier long-métrage, la comédienne et réalisatrice Mariloup Wolfe a visé juste. Il faut dire que le sujet, elle le connaît. Son mari, l’acteur Guillaume Lemay-Thivierge, possède une école de parachutisme et se voue à ce sport depuis des années. Elle pouvait donc compter sur l’expertise et les judicieux conseils de ce dernier afin de rendre le film crédible et accrocheur.
Pour l’histoire, c’est à Vincent Bolduc qu’est revenu la tâche de pondre un scénario à l’image de la génération Y. Un scénario qui pourrait plaire à ce public en quête de grandes sensations, au besoin de liberté, génératrice d’idées parfois farfelues, mais principalement contestataires. Et il y est lui aussi adroitement parvenu.
Le film raconte l’histoire de trois jeunes adultes passionnés par le parachutisme. Après une grosse déception dans sa vie professionnelle, Rafaël (Éric Bruneau) cherche à dépasser ses limites afin de ressentir toujours plus de montées d’adrénalines, allant jusqu’à défier les règles de ce sport et risquer sa vie. Son ami Charles (Guillaume Lemay-Thivierge), propriétaire d’un centre de parachutisme, tente de le raisonner et va même jusqu’à l’interdire de sauter, ce qui mettra évidemment Raf dans une grande colère.
Au milieu de ces deux jeunes hommes, il y a Manu (Laurence Leboeuf), partagée entre l’amour qu’elle éprouve pour Charles, les sentiments qu’elle a déjà eu pour Raf et les inquiétudes pour sa mère cancéreuse.
Le film « Les pieds dans le vide » est franchement excellent. Les acteurs offrent quant à eux une admirable performance. Je redoutais l’hyperactivité débordante de Guillaume Lemay-Thivierge, mais au contraire, son personnage était tout sauf hyperactif. Au lieu de l’irritation habituelle lorsque je regarde une de ses apparitions, j’en suis venue à aimer ce personnage complice et protecteur. Sa relation avec le personnage de Laurence Leboeuf est sans retenue, intense et attachante.
Quant à Éric Bruneau, il est pour ma part probablement l’une des plus belles découvertes du film. Gageons que nous le reverrons à l’affiche dans un avenir rapproché.
Si vous êtes comme moi, probablement trop trouillard pour vivre une telle expérience, vous pourrez toujours vous contenter des images saisissantes du film et rêver à ce que pourraît être la sensation de décoller, voler entre ciel et terre, se sentir plus léger que l’air, défier les lois de la gravité. Sinon, vous pourrez toujours planifier une envolée!
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