Rivière-du-Loup • La MRC de Rivière-du-Loup a maintenant sa propre politique culturelle. Elle a été dévoilée ce mardi en présence des principaux acteurs qui ont travaillé à sa réalisation et tous ceux qui lui donneront maintenant vie par le biais d’un plan d’action.

La nouvelle politique de la MRC est le fruit d’un long travail de concertation et a été élaborée dans le but de mieux soutenir le développement culturel de son territoire. Elle rejoint les 13 municipalités de la MRC et elle tient compte de la politique culturelle déjà établie à la Ville de Rivière-du-Loup.

Coordonnatrice à la culture et aux communications à la MRC de Rivière-du-Loup, Mélanie Milot nous mentionne que depuis 2004, la MRC fait de la culture sa priorité, ce qui fait partie de son champ de compétence. Toutefois, aucune orientation politique n’avait été réalisée. Bien sûr, des choses nouvelles s’intègrent dans cette nouvelle politique par rapport à 2004.

« La MRC travaille beaucoup sur le patrimoine depuis 2004, moins sur la vie culturelle, mais on l’intègre dans cette politique. Avant c’était seulement le patrimoine, maintenant c’est à plus grande échelle dans la mesure de ce que l’on peut faire. On a des limites légales et de fonctionnement. Tout est à faire. On ne crée pas la culture, mais avec la politique, on vous démontre comment on aimerait aider et être un facilitateur. On veut continuer d’être maître d’œuvre dans le patrimoine et on veut investir dans les autres champs. »

Pour Mélanie Milot, le noyau dur que représente la Ville de Rivière-du-Loup va demeurer, mais on a tous intérêt à ce que tout le monde soit mieux outillé. « À l’instar de ce que la Ville a fait, ça a donné le goût à la MRC de donner des outils à toutes les municipalités. »

Préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé est d’avis que le territoire dispose maintenant d’un outil qui lui permet d’aborder la culture comme un levier de développement régional. « La politique constitue l’assise indispensable à l’évolution d’un milieu culturel fort et structuré sur l’ensemble du territoire, souligne-t-il dans le document. Elle reconnaît la culture, ses activités et ses particularités régionales comme un fondement du sentiment d’appartenance des résidents et comme un attrait déterminant pour les nouveaux venus potentiels. »

POLITIQUE CULTURELLE
Cette politique culturelle se déploie en trois axes d’interventions définis. « La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel » constitue le premier axe d’intervention. Son objectif consiste à faire en sorte que le patrimoine culturel participe au renforcement du sentiment d’appartenance et de l’identité locale et régionale. Comme deuxième axe, on retrouve « L’accessibilité de la population aux arts et à la culture », qui a comme objectif d’améliorer l’accès à la culture pour toute la population de la MRC. Tout cela doit tenir compte de la dualité rurale/urbaine du territoire, la culture étant essentielle à l’accomplissement des individus et à la vitalité des collectivités. Enfin, comme troisième axe, on retrouve « La concertation entre les différents acteurs du milieu. » Il consiste à mettre en commun les ressources du milieu en évitant les dédoublements et en misant notamment sur leur complémentarité afin de favoriser le démarrage et la poursuite de projets culturels amorcés par les intervenants du territoire et ce, en s’assurant d’un développement harmonieux et durable.

On peut retrouver toutes ces informations relatives à la nouvelle politique de la MRC et davantage d’informations dans un très beau document illustré et réalisé par les finissants du Studio-Stage Graphikos du Cégep de Rivière-du-Loup.

UN PLAN D’ACTION
Dès le mois d’octobre, Mélanie Milot nous confirme qu’un comité de plan d’action sera constitué. « On veut établir les actions qu’on veut faire, avec qui on peut le faire et quel budget nous aurons. » L’élaboration du plan d’action rendra tangibles les axes et les orientations dégagés dans la politique.